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Artefacts Tactiles et Mobiles en Éducation.
Introduction
Editorial
Éric BRUILLARD (STEF, ENS Cachan), François
VILLEMONTEIX (EMA, Université de Cergy-Pontoise)
RÉSUMÉ : Ce texte introduit le numéro spécial « Artefacts
Tactiles et Mobiles en Éducation ». Il met en contexte ces
nouveaux dispositifs techniques avec les vagues d’introduction de
technologies en éducation et présente les recherches actuelles,
qui se concentrent plutôt sur les phénomènes
d’appropriation que les questions d’apprentissage.
MOTS CLÉS : tablette,
tactile, mobilité, smartphone, enseignement, apprentissage
ABSTRACT : This text introduces the special issue " Touch and mobile artifacts in
Education." It provides context for these new technical devices with waves of
introduction of technology in education, and present the current research, which
tend to focus more on the phenomena of appropriation that learning issues.
KEYWORDS : Tablet,
mobile learning, smartphone,
1. Introduction
Les appareils nomades et
tactiles connectés, tels que les tablettes, les téléphones
intelligents, attirent depuis quelques années l’attention des
décideurs de la sphère éducative et des médias. Les
chiffres liés aux déploiements en cours de ces technologies dans
les structures scolaires sont à vrai dire assez impressionnants. En 2012,
selon le Pew Research Center et à partir d’un sondage sur
2277 américains, plus de personnes accèdent à
l’Internet avec leur smartphones qu’avec des ordinateurs (Smith, 2011).
Dans leur étude, Karsenti et Fievez dénombrent 4,5 millions de
tablettes présentes dans les écoles américaines, que les
équipements concernent 20 000 écoles canadiennes et
8 000 au Québec (Karsenti & Fievez, 2013).
En éducation, les appareils mobiles sont considérés par le
département américain de l’éducation comme un levier
pour l’apprentissage des élèves. Ainsi, en février
2012, l’institution pilote la publication du « Digital Textbook
Playbook » dans lequel elle accrédite le principe du
« bring your own device » (BYOD) et considère que les
tablettes constituent « l’option viable pour de nombreuses
écoles » (U.S. Department of Education, 2012).
De nombreux États s’engagent dans des déploiements
massifs de tablettes, mais avec des fortunes diverses. Citons le cas de la
Floride qui souhaite du matériel didactique au format numérique
à tous les niveaux à l'horizon 2015-2016 ou, comme l’indique
la revue en ligne C/NET la ville de San Diego qui a distribué 78 000
manuels numériques depuis 2011 et a acheté 26 000 Ipad en juin
2012. (Amionetti, 2012).
En France, des villes (Angers) ou départements (Corrèze)
investissent dans les tablettes, l’éducation nationale venant le
plus souvent en appui pour la formation des enseignants. Des opérations
d’équipement des structures scolaires ont été
engagées, selon des modalités variées : flotte
d’équipement dans les établissements, attribution en
« one-to-one » de tablettes ou de Smartphone et certaines de
ces opérations ont déjà donné lieu à quelques
recherches, essentiellement exploratoires. Ce phénomène en essor
très rapide, compte tenu notamment de la diffusion de ces dispositifs
mobiles connectés à Internet, justifiait le lancement d’un
numéro spécial de la revue STICEF.
Ce numéro spécial fait suite à la première
journée « Artefacts tactiles et mobiles en
éducation » (ATAMÉ) organisée en septembre 2012
à l’université de Cergy-Pontoise par le laboratoire
EMA1. Cette journée, associant
chercheurs de différentes disciplines (sciences de
l’éducation, informatique, sciences de l’information et de la
communication, psychologie) a permis la rencontre de chercheurs francophones
travaillant sur les utilisations d’objets techniques tactiles, mobiles et
connectés, dans le périmètre éducatif. Ce
numéro reprend ainsi plusieurs contributions francophones à cette
journée, retravaillées pour l’occasion et
révisées dans le cadre du processus de sélection de la
revue.
Dans cette courte introduction, nous allons tenter de situer ce
phénomène dans le contexte des technologies en éducation,
faire un bref tour d’horizon des éléments de la situation
internationale et présenter les contributions qui ont été
retenues.
2. Une histoire recommencée ?
À chaque fois qu’une technologie (ou un
ensemble de technologies) apparaît sur le marché et est
accompagnée de promesses sur le terrain éducatif, on peut
s’interroger sur son caractère novateur en éducation et sur
la capacité du système éducatif à l’exploiter.
En effet, il ne s’agit le plus souvent qu’un nouvel avatar dans le
cycle décrit par Larry Cuban (1986) : une technologie, soutenue par
des gourous et des marchands, censée révolutionner
l’éducation, une science qui
« démontre » immanquablement son efficacité
(elle permettrait d’apprendre plus en moins de temps), des innovateurs
témoignant de réussites exemplaires, puis une tentative de
généralisation qui fait apparaître de nombreux obstacles et
une « intégration » minimale, changeant finalement
très peu le paysage éducatif.
Plusieurs ordres de questions se posent alors. D’abord quelles sont les
caractéristiques novatrices des technologies en question et ces
caractéristiques sont-elles intéressantes en éducation et
peuvent-elles être mises en œuvre de manière effective dans
des situations éducatives. Ensuite, le contexte dans lequel les nouvelles
technologies apparaissent présente-t-il des caractéristiques
nouvelles ? Enfin, quelles recherches sont menées, sachant que les
types de recherche sont contraints, dans leur objet, leur durée ou leur
méthode, d’une part par les financeurs, d’autre part par les
questions perçues comme légitimes à un moment
donné.
3. Usages en mobilité et interface tactile
Pour le premier point, ce sont les caractères
de mobilité (en comparant avec les ordinateurs de bureau), mais aussi
l’aspect tactile (qui peut être réduit à la simple
manipulation des dispositifs) qui apparaissent nouveaux. Ces appareils
(tablettes, smartphones) sont pour la plupart d’entre eux tactiles,
facilement transportables, légers, connectés et disposant de
dispositifs de géolocalisation. Les caractéristiques physiques de
ces objets donnent lieu à des affordances (Gibson, 1977) c’est-à-dire à des significations que les individus
s’en font pour les actions qu’ils prévoient
d’entreprendre. Autrement dit, leurs caractéristiques physiques
influeraient la manière dont les utilisateurs les mobilisent.
Ces affordances sont prises en compte en m-learning (Sharples, Arnedillo-Sánchez, Milrad, & Vavoula, 2009).
Avec ce type d’objet, nomades, tactiles et connectés,
l’apprentissage peut être « juste-à-
temps », situé, médié par la technologie
numérique en réponse aux besoins de l'utilisateur. Melhuish et
Fallonn relèvent 5 affordances principales des technologies mobiles (Melhuish & Falloon, 2010):
la portabilité, qui change le modèle de
l’apprentissage et de l’activité au travail ; la généralisation des objets et leur accès
facilité (coût), la possibilité d’apprentissages situés et « juste à temps », quand et
où on veut ; la connectivité et la convergence,
c’est-à-dire la possibilité d’être reliés
à d’autres et à d’autres dispositifs ; la
possibilité de pratiques individualisées et personnalisées
(les choix d’applications sont personnels).
« Les ardoises numériques, un changement de
paradigme », s’interroge Pierre
Moeglin2. Mais comme le précise
Alexis Kauffmann, « les tablettes sont une évolution non
subversive car elles rendent plus agréable la lecture et plus
pénible l’écriture
»3, ou une évolution anti
subversive (Chloé Girard4), car
ce sont des outils de consommation et non des outils de production. On peut
néanmoins penser que les aspects tactiles vont ouvrir de nouvelles
opportunités, notamment dans la possibilité de mettre en place des
expériences susceptibles de convertir des concepts spatiaux et abstraits
en processus en temps réel (Burkhard et al., 2012).
Cette « mobilité » apparaît toutefois en
tension avec les cadres pédagogiques déjà en place et bien
souvent référés à l’espace de la classe. Quel
sens alors donner au terme « mobilité » dans ces
conditions ? À quels changements les enseignants doivent-ils
consentir ? Ainsi, certains auteurs font des recommandations du
côté des enseignants et de leur formation, dans ce contexte
d’apprentissage mobile. Pour Laurillard (Laurillard, 2009) il est difficile de préjuger que les enseignants seront tous en mesure de
les utiliser. Il paraît donc nécessaire qu’ils disposent de
compétences et de connaissances des affordances pédagogiques et
techniques de ces objets, y compris la façon dont elle se connecte avec
d'autres appareils et comment cette connectivité peut se traduire par des
possibilités d'apprentissages collaboratifs de qualité.
4. Un nouveau contexte pour de nouvelles recherches ?
Le contexte, c’est celui de restrictions
budgétaires, de visées vers la personnalisation et
l’individualisation, mais aussi la servicialisation,
c’est-à-dire le remplacement des biens ou des produits par des
services. Ainsi, les manuels scolaires papier sont propriétés des
établissements et peuvent être utilisés autant qu’ils
le souhaitent. Les manuels numériques peuvent être inclus dans des
offres de service à durée déterminée. La
durée étant écoulée (par exemple, quatre ans), si le
service est clos (par exemple si on ne dispose plus de ressources
financières), les manuels ne sont plus disponibles. Le contexte est
également celui des utilisations massives hors l’école.
Ce que l’on demande à la recherche est soit du côté
de l’étude des risques, des addictions, mais le choix de tester
dans le contexte scolaire atteste que l’on passe outre ces
éventuels obstacles, afin de « vérifier » des
possibilités d’utilisation effective qualifiées
d’éducatives par les enseignants et les observateurs. La preuve que
cela permet d’apprendre n’est pas tant recherchée. Il suffit
que l’on trouve des exemples avec une plus-value éducative
affirmée, que l’on transforme éventuellement en
« bonne pratique » à diffuser. La question est celle
de la généralisation éventuelle, de
l’intégration possible dans le système.
Que peut-on rapidement dire ? On retrouve une litanie bien connue :
le passage du papier au numérique, outre la diminution du poids du
cartable, la technologie devrait transformer l’éducation,
améliorer la réussite des élèves et même
maintenant permettre de dépenser moins
d’argent5 (voir Education Week,
mai 20126). Des espoirs et des
prophéties (Why media tablets will transform
education7), des plans
d’équipement et des tensions récurrentes. Par exemple, le
titre « le Jura équipera les classes de 6e en 2013,
mais déplore le manque de
ressources »8, reprend une
déclaration qui renvoie directement aux choix d’équipement
en ordinateurs portables dans le département des Landes au début
des années 2000.
Un point sur quelques-unes de ces études et recherches récentes
menées aux USA, au Canada, au Royaume-Uni nous donne l’occasion de
revenir sur ces technologies, leurs particularités et leurs
évolutions. Les rapports disponibles, dans le cadre du suivi ou à
l’issue d’opérations de dotation sont de différentes
natures. Certains d’entre eux émanent de cabinet d’expertise
ou de structures de communication spécialisées dans la
e-education, parfois partie prenante des opérations entreprises. Ils
soulignent bien souvent la valeur ajoutée des investissements consentis.
Ainsi, les étudiants qui ont utilisé une version interactive,
numérique pour iPad d’une édition d’un manuel
d’algèbre dans un district scolaire californien en 2012 ont obtenu
un score de 20% supérieur aux tests standardisés par rapport aux
élèves qui ont appris avec des manuels imprimés (Maragoglio, 2012).
En Angleterre, certaines opérations sont accompagnées par des
cabinets de conseil et d’étude dont l’intérêt
dans la qualité des résultats n’est probablement pas neutre.
Citons le rapport commis dans le cadre de l’opération de dotation
des élèves d’iPad en one-to-one, menée en 2011
à la Longfield Academy, dans le Kent (970 élèves de 11
à 18 ans), qui fait le constat d’un impact « significatif
et positif » sur la motivation des élèves, leurs
capacités de recherche, de communication et de collaboration, sur la base
de questionnaires (Heinrich, 2011).
Les conclusions relient ces résultats aux changements pédagogiques
opérés localement, notamment dans la mise en œuvre du
principe de l’accès « à tout moment et
partout » des objets et de leurs ressources. Soulignons toutefois que
l’opération de dotation s’inscrit dans un plan plus large de
restructuration complète de l’école et d’un
accompagnement de l’opération de tous les instants.
Toujours en Grande-Bretagne, une étude écossaise, menée
par l’université de Hull et portant sur l’utilisation de
tablettes à l’école primaire (Burden, Hopkins, Male, Martin, & Trala, 2012),
fait état d’utilisations situées dans le cadre de la classe.
L’étude, qui s’appuie sur une méthode mixte, croisant
des données d’entretiens et de questionnaires en direction des
élèves (256), des éducateurs et des parents (138), visait
à proposer des éclairages et un cadre en direction des
éducateurs. Les chercheurs s’appuient sur une approche
socio-culturelle de la « mobagogy » (Kearney, Schuck, Burden, & Aubusson, 2012) articulant notamment l’activité des apprenants autour de 3
attracteurs, personnalisation, collaboration et authenticité des
situations. L’idée étant que l’apprentissage, action
sociale et située, est affecté et modifié par les outils et
qu’inversement ces derniers le sont par les utilisations qui en sont
faites. Ceci rappelle singulièrement le processus de genèse
instrumentale (Rabardel, 1995).
Une rapport préliminaire récent, publié en
décembre 2013 (Karsenti & Fievez, 2013) fait état d’une étude menée au Québec sur un
effectif important (6057 élèves et 302 enseignants) et
présente des résultats plus nuancés. L’étude
arrive à un constat jugé
« préoccupant » de l’effet distractif des
tablettes sur les élèves, préjudiciable aux apprentissages.
L’outil peut en effet distraire en classe et ce point apparaît dans
99% des réponses. Ce point est également souligné par les
enseignants qui expriment des difficultés dans la gestion de la classe,
où les élèves sont distraits par de multiples
sollicitations (jeux, messages instantanés, Facebook).
Sur le plan du type d’activités menées avec les
tablettes, alors que leur utilisation est obligatoire en classe dans les
établissements investigués, 85% des apprenants n’utilisent
jamais ou rarement la tablette pour réaliser des productions
écrites, privilégiant le support papier ou l’ordinateur.
L’écriture de textes longs paraît difficile aux
élèves (n =1739) tout comme la gestion de travaux à
remettre aux enseignants (n= 1579).
Dans cette étude comme dans les précédentes,
l’accessibilité individuelle permanente aux ressources et la
mobilité, liée à la diffusion d’appareils personnels
nomades et ultraconnectés, apparaissent comme les points essentiels, en
référence à l’apprentissage mobile (m-learning). Ceci
renvoie aux caractéristiques des objets techniques mobilisés, mais
rien n’est dit sur la manière dont les représentations
initiales évoluent, notamment à l’épreuve des
tâches scolaires prescrites.
Dans une récente revue de la littérature consacrée aux
usages de dispositifs mobiles et tactiles ludo-éducatifs pour les jeunes
enfants, Michel et ses collègues citent plusieurs exemples d'utilisation
de PDA ou de consoles mobiles et soulignent les apports du point de vue des
interactions sociales (Michel, Sandoz-Guermond, & Serna, 2011).
Les dispositifs mobiles favoriseraient les interactions sociales et les
situations de collaboration entre les apprenants et leur permettraient de sortir
de contextes de classe figés, posant l’hypothèse selon
laquelle les conditions favorables d’adoption sont à relier aux
caractéristiques des dispositifs techniques.
Dans le contexte français, certaines études ont focalisé
sur les conditions d’accueil de ces technologies par les enseignants.
Citons le projet « tablettes élèves nomades »
(TEN) mis en œuvre dans une académie francilienne en 2011 (Tort, 2012).
L’étude exploratoire qui l’a accompagné a
montré que les enseignants ont du faire face à la double
difficulté d’une nouveauté matérielle et de
l’accompagnement d’élèves disposant d’une
technologie personnelle et mobile en permanence. Des utilisations variées
sont pour autant apparues et certains changements dans les pratiques ont
été décelés. Par exemple, la mise en œuvre de
certaines activités et leur réalisation se sont
avérées plus rapides, s’agissant de transpositions
d’activités papier/crayon.
Plus récemment, une expérience de déploiement de
tablettes dans quelques écoles primaires françaises a
été menée par le ministère de
l’Éducation nationale et a été documentée par
une équipe du laboratoire EMA (Villemonteix et ali., 2014).
L’étude conclut que les ingénieries pédagogiques
développées par les enseignants se sont complexifiées. Ceci
est à relier aux caractéristiques des tablettes :
connectées entre elles, ainsi qu’avec un éventuel TNI, elles
mobilisent des ressources (applications) connectées à des services
en ligne, donnant lieu à de nouvelles contraintes et interlocutions vers
l’extérieur. Le schéma de l’utilisation ponctuelle de
la salle informatique est dépassé puisque ces artefacts sont
mobilisés en classe et parfois en nombre.
L’écosystème technique ainsi créé mobilise de
nouvelles compétences et conceptualisation de la part des enseignants,
mais aussi des élèves. À l’occasion de cette
étude, les schèmes professionnels des enseignants au cours
d’activités mathématiques ont été
analysés ainsi que la place de la tablette comme ressource ou contrainte
pour les élèves au cours d’activités
d’apprentissage en français.
5. Des contributions plus sur l’appropriation que
l’apprentissage
Quelles contributions ont été retenues
dans ce numéro spécial ?
D’abord, deux articles proposent une sorte de paradoxe, du moins des
résultats inattendus.
Caroline Jolly, et Edouard Gentaz montrent l’intérêt des
tablettes dans l’apprentissage... Mais il s’agit de
l’apprentissage de l’écriture de lettres cursives pour des
enfants de CP. En effet, la tablette tactile facilite certains
entraînements et l'ajout des vidéos montrant le tracé
correct des lettres s’avère utile. Nicolas Roland étudie la
manière dont les étudiants s’emparent des
possibilités de baladodiffusion qui leur sont offertes. Il semble que les
technologies de mobilité, lorsqu’elles concernent ce qui est au
cœur de leur projet d’apprentissage, ne sont pas utilisées en
mobilité, mais dans des lieux plutôt dédiés au
travail.
Les autres contributions sont plutôt consacrées à
l’étude de phénomènes d’appropriation,
puisqu’il est difficile de statuer sur des questions
d’apprentissage, dans les premières phases d’utilisation de
nouvelles technologies.
Sandra Nogry et ses collègues montrent l’intérêt de
l’approche instrumentale pour étudier les usages et
l’appropriation des artefacts tactiles mobiles. Ils décrivent une
étude de cas, celle d’une classe mobile composée
d’ordinateurs portables à l’école
élémentaire dans deux séquences en mathématiques et
en français. François-Xavier Bernard, Laetitia Boulc'h et
Grégory Arganini montrent une appropriation progressive par des
élèves d’une classe de CM2, au cours des différentes
séances d’un projet culturel de découverte du patrimoine.
Enfin, François Villemonteix et Mehdi Khaneboubi rendent compte
d’une enquête exploratoire et constrastive dans le primaire et dans
le secondaire, mettant en évidence différentes tensions, en
particulier un écart notable entre un enthousiasme important lié
aux particularités ergonomiques des tablettes et la réalité
de contraintes encore nombreuses.
Cette première série de contributions indique que l’on
est encore loin d’obtenir des données conclusives sur les
technologies mobiles et tactiles en éducation, et que de nombreux travaux
restent à faire.
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HUBERT, B., GELIS, J-M (2014). Expérience tablettes tactiles à
l’école primaire (projet Ex.Ta.T.E). Rapport final. MEN,
Laboratoire EMA – Université de Cergy-Pontoise
1 Programme de la première
journée ATAMÉ et accès aux fichiers audio des
conférences : http://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/ema/ema---tice/atame2012.html
2 Pierre
Moeglin « Ardoises numériques, changement de
paradigme ? » : http://www.ecriture-technologie.com/wpcontent/uploads/2012/09/ecritech3_
avril2012_ transcription_P_MOEGLIN.pdf
3 Tweet d’Alexis
Kauffman : https://twitter.com/framaka/status/214966724544561152
4 Tablettes, une évolution
anti-subversive : http://www.framablog.org/index.php/post/2012/06/26/
tablette-evolution-non-subversive
5 Digital Textbook Playbook
transform instruction, improve achievement—and save money. http://www.fcc.gov/encyclopedia/digital-textbook-playbook
6 Educators Weigh E-Textbook Cost
Comparisons : http://www.edweek.org/ew/articles/2012/05/09/30etextbooks_ ep.h31.html?print=1
7 Kishore Swaminathan “Why
media tablets will transform education” :
http://www.accenture.com/us-en/outlook/Pages/outlook-journal-
2012-how-media-tablets-can-transform-education.aspx
8 Tablettes
numériques, le Jura équipera les classes de 6e en 2013 mais
déplore le manque de ressources :
http://eduscol.education.fr/depeches-de-laef/archives/2012/171806 |