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Editorial |
Eric Bruillard Rédacteur en chef
Le tumulte actuel autour des MOOC (massive open online courses) ou
CLOM (cours en ligne ouverts et massifs) pour les francophones,
indépendamment de ce l’on peut penser de ce
phénomène, a un effet dynamisant sur notre champ de recherche.
Bien sûr, le buzz médiatique s'intéresse davantage aux
promesses qu'à la recherche mais il est preneur de résultats
relativement à ce qui se réalise et de problématiques
liées aux risques potentiels. Cependant, il met en lumière le
domaine et lui confère une certaine forme de respectabilité. Bien
évidemment, le risque est grand que le soufflé ne retombe
rapidement et alors le public s'intéressera à des explications et
à des recherches de cause. Nous avons donc pour responsabilité non
seulement de faire valoir l’intérêt et l’importance de
nos recherches mais aussi de formuler de nouvelles problématiques. En
tout cas, que ce soit ou non lié à la faveur dont jouissent les
Mooc, le rythme des soumissions à la revue s’intensifie.
Contenu du recueil 2013
Le présent recueil, le onzième, est très fourni. Il se
compose de trois numéros spéciaux. Le premier, issu d’un
symposium qui s’est déroulé à Nantes en juin 2013, a
été coordonné par Philippe Cottier et Stéphane
Allaire. Il propose des regards croisés France-Canada sur les usages et
la conception des technologies de l'information et de la communication pour
l'éducation et la formation. Le deuxième, conçu sous la
double direction de Jacques Wallet et Alain Jaillet, articule des visions
générales sur les recherches menées en EIAH avec des points
de vue d’acteurs. Enfin, le troisième numéro spécial,
coordonné par Éric Bruillard et François Villemonteix, rend
compte de recherches sur les utilisations des artefacts tactiles et mobiles en
éducation. Je renvoie le lecteur aux introductions respectives pour avoir
une idée du contenu de ces différents numéros
spéciaux.
En dehors d’eux, figurent trois articles de recherche. Caroline Ladage
et Jean Ravestein ont fait une enquête par questionnaire en ligne
(N=2 862) auprès des enseignants du secondaire sur leurs usages des
outils numériques et sur la place qu’ils leur accordent dans leurs
pratiques professionnelles. Ils obtiennent des résultats nouveaux,
contrastés, pas toujours ceux qui sont attendus, montrant une situation
en évolution.
Sonia Lefebvre et Ghislain Samson proposent une synthèse des
recherches sur l’implantation du tableau numérique interactif (TNI)
à l’école, en incluant une majorité de sources
anglo-saxonnes. Elle permet de mieux comprendre les étapes à
franchir pour implanter le TNI, les facteurs influençant son implantation
de même que les usages et impacts du TNI sur l’enseignement.
François Lemieux, Michel C. Desmarais, Pierre-N. Robillard présentent une méthode d’analyse des traces sur les
séquences des activités des utilisateurs (avec des exerciseurs)
permettant de visualiser l’utilisation dans le temps. Ils
caractérisent ainsi les niveaux d’activités selon une
perspective chronologique et dégagent quatre profils
d’utilisation
Une revue qui évolue
Depuis son lancement, STICEF est une revue pluridisciplinaire francophone
d’accès libre et gratuit en ligne, accompagnée d'un recueil
annuel sur papier reprenant toutes les publications de l’année
écoulée. Ce recueil papier, va être remplacé à
partir de cette année par un fichier que nous mettrons à
disposition sur notre site. Pour autant, la coopération avec l’ENS
de Lyon se poursuit, ce qui permet d’avoir une publication
référencée avec un ISBN et de bénéficier
également d’un service d’impression à la demande
permettant de faire face à des demandes ponctuelles. Nous pourrons aussi
faire des tirages papier séparés des numéros
spéciaux. Un des enjeux, désormais, est l'amélioration de
notre service en ligne.
Une revue d'association savante comme STICEF, fondée sur un principe
de bénévolat, dépend de manière critique de
l'engagement de personnes qui acceptent de passer du temps pour faire vivre une
idée. Nous remercions vivement les différents comités de
STICEF pour leur travail et toutes les personnes qui n’en font pas partie
et qui ont relu les soumissions qui nous sont parvenues.
Des remerciements particuliers sont adressés à Françoise
Le Calvez, qui a assumé, pendant plus de dix ans, la lourde tâche
du secrétariat d’édition. Cette responsabilité
à vrai dire un peu ingrate, est essentielle. Elle amène à
faire le lien entre les auteurs et l’édition (en ligne ou papier)
de leurs articles, à mettre en forme mais aussi à corriger
sémantiquement les contributions, contribuant ainsi de manière
essentielle à la plus-value de la revue. Cette tâche, qui n'est
donc pas uniquement technique, l'a amenée à passer beaucoup de
temps à reprendre les fichiers qui lui étaient fournis pour y
apporter des améliorations. Sans ce travail, STICEF serait loin
d’avoir la qualité qu’on lui reconnaît. Maintenant,
elle souhaite profiter d'une retraite amplement méritée, dont on
peut être certain qu'elle ne rimera pas avec inactivité. Souhaitons
lui le meilleur avenir possible dans ses nouvelles activités.
Référence de l'article :
Eric Bruillard , Editorial, Revue STICEF, Volume 20, 2013, ISSN : 1764-7223, mis en ligne le 22/10/2014, http://sticef.org
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