Imbert
L'étude porte sur la difficultés des enseignants de l'école élémentaire à intégrer les TICE dans leurs pratiques mathématiques.
Cette difficulté peut s'expliquer par les contraintes qu'ils rencontrent provenant à la fois d'influences externes à la classe, c'est-à-dire institutionnelles (Première partie) et de raisons internes à la classe (Deuxième partie).
Le cadre théorique est multi-dimensionnel : d'une part la théorie des situations didactiques et la théorie anthropologique développées respectivement par Brousseau et Chevalard, et d'autre part la dimension instrumentale en référence aux travaux de Trouche.
La caractérisation des éléments d'assujettissement auxquels sont soumis les enseignants dans différentes institutions et la distance qu'ils prennent avec ces contraintes ont permis de dégager des indicateurs sur les conditions d'intégration des TICE.
La dimension anthropologique en liaison avec la théorie des situations didactiques catégorisent les conditions d'implantation dans les classes à travers les usages et les pratiques des enseignants.
Ces usages sont porteurs de leurs conceptions d'une situation d'apprentissage des mathématiques. En introduisant les TICE, les enseignants se placent dans une situation de projet où leurs habitudes doivent être ré-interrogées (Assude), notamment sur les phases cruciales de dévolution et d'institutionnalisation. Cette dualité entre l'objet d'enseignement mathématique et l'instrument est une contrainte induisant des pratiques où l'influence de l'un sur l'autre ne peut pas être ignorée pour la réussite de l'enseignement et de l'apprentissage. La reconnaissance de ce nouveau milieu où les enseignants vont devoir instrumenter l'outil informatique est déterminant pour la réussite de l'intégration.
L'observation de 36 séances de mathématiques intégrant des TICE met en évidence un “Auto‑apprentissage” des enseignants confrontés au problème de l'intégration des TICE.
This study deals with the difficulties for primary school teachers to use Technologies of information and communication for teaching (TICT) in their practices of mathematics.
These difficulties can be explained by pressures that teachers have to deal with from both outside-class influence, i.e. institutional influences (first section), and inside-class reasons (second section).
The conceptual framework is multidimensional: on the one hand, the theory of didactic situations and the anthropological theory respectively developed by Brousseau and Chevalard, and on the other hand the instrumental dimension with respect to Trouche’s works.
Characterizing elements of submissiveness to which teachers are submitted by the institutions and their way to stay back from these pressures have lead to provide some indicators on conditions that promote integration of TICT.
The anthropological dimension together with the theory of didactic situations categorize conditions of integration in classes through teachers’ uses and practices.
These uses express how teachers perceive a situation of mathematics learning process. By introducing TICT, teachers have to confront themselves to a project situation where their habits shall be reassessed (Assude), especially in crucial phases of devolution and instutionalization. This duality between the conceptual and the technical dimension of mathematics teaching stands for a pressure which implies practices where the influence of one on the other cannot be ignored in order to ensure the success of teaching and learning processes. Recognizing this new environment where teachers will have to use the computer tool as an instrument is decisive in the success of TICT integration.
The observation of 36 mathematics sessions integrating TICT has highlighted the “self-learning” of teachers who have to handle the difficulty to integrate TICT in their class.
ASSUDE Teresa
Mme Teresa ASSUDE Professeur Université de Provence, Directrice de Thèse
M. Éric BRUILLARD Professeur UMR STEF ENS Cachan, INRP, Rapporteur
Mme Ghislaine GUEUDET Maître de Conférences IUFM de Bretagne
M. Jean RAVESTEIN Professeur Université de Provence
M. Luc TROUCHE Professeur INRP, Rapporteur
Dernière mise à jour : 8 octobre, 2009 - 12:26