Tajariol
Notre travail s'insère dans le domaine de la communication audio-vidéo médiatisée. Dans la communication à distance, l'interface n'est plus un simple objet d'adressage et de traduction pratique des commandes de l'opérateur, mais devient plutôt un espace de communication interpersonnelle. L'action de communiquer avec autrui est une activité coopérative, qui demande que les interlocuteurs co-construisent mutuellement leurs référentiels, s'appuyant sur les indices verbaux et non-verbaux. Nous distinguons les indices non-verbaux kinésiques (e.g., les expressions faciales, les regards, les gestes du corps, etc.) et les indices non-verbaux ostensifs-inférentiels (e.g. les gestes déictiques, les actions physiques). Nous avançons deux hypothèses de travail principales : A) les indices non-verbaux kinésiques facilitent surtout le processus de communication et favorisent un sentiment de proximité sociale entre les partenaires distants ; B) les indices non-verbaux ostensif-inférentiels facilitent surtout l'intercompréhension et la réalisation de la tâche commune. Pour vérifier ces hypothèses, nous avons construit une tâche expérimentale dans laquelle un tuteur se doit d'assister deux apprenants distants impliqués à réaliser un travail pratique. Dans la première expérimentation (n tutor=12, N étudiants = 48), nous étudions les effets des indices non-verbaux kinésiques, véhiculés par l'image-vidéo montrant les partenaires distants. Dans une deuxième expérimentation (n tutors = 12, étudiants = 72), nous nous intéressons aux indices non-verbaux ostensifs-inférentiels, véhiculés par l'image-vidéo relative aux actions effectuées par les partenaires distants sur les objets appartenants à leur espace de travail.
Grenoble
Dernière mise à jour : 17 juin, 2009 - 16:50