Ollagnier-Beldame
Lorsque l’on s’intéresse à l’activité humaine selon une approche interactionniste de la cognition, la question de l’appropriation des dispositifs techniques par les utilisateurs est centrale. Selon cette posture, la cognition humaine est /située/ dans la matérialité de l’environnement et /distribuée/ entre les /actants/ de la situation. En situation d’apprentissage, la question de l’appropriation des artefacts est majeure et renvoie en particulier aux situations où les apprenants mobilisent un environnement informatique pour l’apprentissage humain. Cependant, peu de recherches étudient les éléments de la situation qui favorisent l’appropriation du dispositif numérique et participer au développement de l’activité et au développement du sujet agissant. Dans cette recherche, nous faisons l’hypothèse que la visualisation des traces informatiques des interactions entre sujet et système peut réduire l’écart qui existe entre l’utilisation du dispositif « prescrite » par le concepteur et l’utilisation « réelle » par l’utilisateur. Cet écart, gênant la genèse instrumentale de l’artefact, est souvent à l’origine de problèmes d’appropriation du dispositif. Cette recherche interroge le rôle de l’expérience en activité médiée et conjointe, et mobilise quatre domaines de recherche : l’interaction homme-machine, la psychologie de la cognition, l’activité médiée et la théorie de l’apprentissage. Nous proposons une mise en situation de co-rédaction instrumentalisée /via/ un dispositif numérique composé de différents espaces communicationnels et rédactionnels, présentant une certaine validité ecologique. Nous réalisons une étude ethnométhodologique des interactions ayant lieu, entre sujets /et/ entre sujets et espaces numériques, et du rôle des traces dans les interactions
Lyon
Dernière mise à jour : 17 juin, 2009 - 16:50