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Processus d’aide en contexte d’apprentissage
: une adaptation pour individualiser et personnaliser
Eugénie DUTHOIT, Stéphanie MAILLES-VIARD METZ, Chrysta PELISSIER
(Praxiling, UMR5267, Montpellier)
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RÉSUMÉ : L’aide,
dans les dispositifs technologiques de formation, est analysée comme un
processus d’adaptation composé de trois grandes
étapes : 1) la demande d’aide, 2) La conception de
l’aide 3) La réception de l’aide. Chacune de ces
étapes peut contenir deux types de processus : un processus
d’individualisation et/ou un processus de personnalisation. Le processus
d’individualisation fait intervenir plusieurs ou un acteurs du dispositif
alors que le processus de personnalisation ne fait intervenir qu’une et
une seule personne, celle qui a besoin d’aide, soi ou un autre. Enfin, le
processus d’adaptation est un processus d’intégration
d’une aide individualisée ou personnalisée au sein de
l’environnement informatique. L’étude des aides mises en jeu
dans le campus VCIel permet de caractériser des aides
personnalisées, individualisées mais aussi d’illustrer le
processus d’adaptation.
MOTS CLÉS : Aide,
formations à distance, adaptation, individualisation,
personnalisation. |
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ABSTRACT : Help
or assistance, in training technological devices, is analyzed as a general
process of adaptation and characterized by three main steps. Each of these steps
is divided into two processes, a process of individualization or
personalization. The process of individualization involves several or one actors
of the device while the personalization process only involves one person, the
one who needs help, oneself or an other. Finally, the adaptation process is a
process of integration of individualized or personalized assistance within the
technological environment. The study of designed supports that are involved in
campus VCIel allows to characterize personalized and individualized assistance
but also to illustrate the process of adaptation.
MOTS CLÉS : Assistance,
distance and hybrid learning device, adaptation, individualization,
personalization. |
1. Introduction
L’objectif de ce texte est d’articuler la
notion d’aide avec celles d’adaptation, d’individualisation et
de personnalisation dans les EIAHs (Environnements Informatiques pour
l’Apprentissage Humain).1 Selon
nous, l’aide constitue une entité complexe, à deux facettes,
qui nous permet de caractériser ces trois notions. D’un
côté, elle correspond à une action mise en œuvre par un
acteur du dispositif lorsqu’il rencontre une difficulté. Cette
difficulté rend compte d’un écart imprévu entre le
besoin de l’acteur (en difficulté) et le système (ressources
pédagogiques et fonctionnalités) tel qu’il est mis à
disposition à un moment donné pour ce même acteur.
D’un autre côté, l’aide est un ensemble
structuré d’informations pouvant déjà être
présente dans les environnements sous la forme par exemple d’une
rubrique « aide » ou d’un message envoyé par un
autre acteur. Ces deux facettes de l’aide nous permettent de positionner
les notions d’adaptabilité, d’individualisation et de
personnalisation.
Ainsi, dans cet article, nous proposons d’articuler ces trois notions
en les restituant par rapport à l’aide caractérisée
et le corpus choisi pour cette étude.
2. Définition de la notion d’aide et positionnement
scientifique
2.1. L’aide dans le TLFi
D’un point de vue des rédacteurs du
Trésor de la Langue Française informatisé
(TLFi)2, l’entrée
« aide - substantif féminin » est associée,
à un premier niveau, à la définition « Action
d'aider quelqu'un, concours que l'on prête, soutien moral ou secours
matériel que l'on apporte ». Très
générale, cette définition couvre un ensemble de situations
très hétérogènes. Dans le cadre des EIAHs, elle peut
recouvrir par exemple la mise en place de solutions aux personnes en situations
d’handicap, les systèmes technologiques d’aide à la
décision, à la résolution de problème ou encore la
rubrique nommée « aide » dans les applications. Cette
définition montre toute l’envergure de cette notion mais aussi la
proximité avec d’autres notions telles que assistance,
substitution, suppléance (Gapenne, 2006),
ou encore facilitation (Mille et al., 2006).
Cette proximité nous a incitées à réaliser une
étude sur les synonymes associés à l’entrée
« aide » (Pélissier, 2011).
Cette étude montre la présence de six caractéristiques que
nous pouvons associer à l’aide dans l’enseignement à
distance :
- La notion d’acteur. L’expression « aider
quelqu’un » est utilisée dans les définitions de
quatre entrées synonymes de l’aide (charité, soutien,
service et secours) ;
- La notion d’action. Les auteurs des définitions des
entrées des synonymes soulignent l’« action
d’apporter » (soutien, auxiliaire), d’
« associer » (adjoint), de « soutenir »
(secours), de « coopérer » (service) ;
- La notion de but. Le TLFi emploie l’expression
« renfort dans l’accomplissement de la tâche »
(adjoint), « réussir à mener à bien quelque chose
/ traverser une épreuve » (soutien) ;
- La notion de situation. Les rédacteurs des
définitions utilisent des expressions comme « fait partie des
infrastructures » (soutien), « dans le besoin »
(charité) ou encore « exposé à un
danger » (secours) ;
- La notion de type d’aide. Les rédacteurs parlent
d’ « aide matérielle/technique »
(charité), d’aide « morale » (charité),
« militaire » (secours),
« financière » (soutien) ou encore
« sociale » (service).
2.2. L’aide dans l’apprentissage
D‘un point de vue de l’apprentissage, l’aide se
définit comme une relation spécifique entre deux agents,
l’aidé et l’aidant, dont la mise en œuvre et la
dynamique ont pour effet l’appropriation et l’usage d’un
schème nouveau pour l’aidé et d’une mise à
l’épreuve d’un parcours didactique pour l’aidant (Gapenne, 2006).
Nous retenons ici la présence d’acteurs, que Giasson (Giasson, 1997) nomme dans le domaine de l’apprentissage de la lecture
« connaissant » / « moins connaissant ».
Le connaissant peut être un enseignant ou encore un autre apprenant
(apprentissage collaboratif) alors que le moins connaissant est
généralement un apprenant mais aussi un enseignant qui par les
aides qu’il met en place (ex : bases de données
d’exercices) peut par exemple gagner du temps dans ses activités
professionnelles.
Nos travaux s’appuient sur la théorie des situations didactiques (Brousseau, 1998),
notamment les notions théoriques de contrat didactique et de milieu. Ces
notions sont mobilisées pour analyser la façon dont le
« connaissant » aide un « moins
connaissant » dans une situation donnée, en créant un
espace d’interaction où intervient une médiation
langagière. A titre d’exemple, le plus
« connaissant » peut chercher, dans l’aide qu’il
propose, à construire un milieu en réactivant la mémoire
didactique du cours précédent. Il peut aussi souhaiter mettre en
lien l’activité qui est en train de se dérouler avec une ou
plusieurs activités passées. Le but est de permettre au moins
connaissant de se remémorer un contexte particulier. Une aide telle que
« on refait ce qui a été fait hier... » s’inscrit
dans le contrat didactique signé entre l’élève
(« moins connaissant ») et l’enseignant (« connaissant
»).
L’aide participe à la construction des savoirs de
l’acteur. Dans la perspective socio-constructiviste, la conception
d’une aide est liée à une interaction sociale qui permet
ensuite une internalisation des savoirs (Hogan et Pressley, 1997) L’aide dont l’un des synonymes pourrait être
« assistance » est apportée dans la zone proximale de
développement (ZPD), définie par Vygotski (Vygotski, 1962).
Nommée étayage ou scaffolding (Bruner, 1993),
elle se définit aussi comme une « procédure
d’accompagnement de l’acquisition ». Elle doit
s’ajuster aux besoins des apprenants qui peu à peu doivent
s’auto-réguler (Puustinen, 2010).
2.3. L’aide dans le projet Interaction Numérique en Education
(INE)3
Le projet INE, mené au sein d’une équipe
pluridisciplinaire, a pour but de contribuer à la définition de la
notion d’aide dans les dispositifs de formation à distance ou
enrichie dans le supérieur.
Une aide peut prendre différentes formes : des modes
d’emploi (Boullier et Legrand, 1992),
des procédures (Brito, 2006) ou
encore des rubriques d’aides dans les logiciels (Capobianco et al., 2006).
Notre contexte d’analyse intègre ces trois formes. En effet, nous
analysons les aides telles qu’elles sont formulées, de
manière implicite ou explicite, par un ou plusieurs aidé(s) et/ou
aidant(s) dans un dispositif de formation. Cette réflexion sur la
méthode de conception d’une aide semble essentielle. En effet,
Capobianco (Capobianco, 2006) montre que les systèmes d’aide sont généralement
ignorés ou rarement consultés par les utilisateurs. Selon ces
études, les novices préfèrent recourir à la
formation pour acquérir les premières connaissances
nécessaires à l’utilisation des logiciels. Ils ne prennent
pas le temps de consulter une rubrique d’aide, ou bien la trouvent trop
floue et abandonnent. Les utilisateurs occasionnels font appel à
d’autres acteurs lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Ce
comportement peut s’expliquer par deux raisons essentielles. D’une
part, il existe un écart entre les besoins de l’utilisateur et les
prévisions du concepteur de l’aide. Pour Leplat (1998), cet
écart vient du fait qu’il est difficile d’anticiper de
manière très précise les compétences des
utilisateurs cibles. D’autre part, les utilisateurs novices
éprouvent des difficultés à comprendre des messages
d’aide formulés (Sellen et Nicol, 1990).
Ils rencontrent donc des difficultés à se construire une
représentation fidèle des fonctionnalités de
l’application (Capobianco, 2006) et cherchent alors des solutions personnelles, créatives, innovantes leur
permettant d’avancer dans leur résolution de problème (Pélissier et Mailles-Viard, 2010).
La créativité et l’inventivité des usagers
constituent selon nous une caractéristique ontologique des processus de
conception de l’aide. Ces processus de conception des EIAH gagnent en
efficacité lorsqu’ils alternent des phases de réflexion,
développement et de mise en œuvre. Il s’agit de construire des
environnements informatiques pour les usagers mais surtout, avec eux et en
contexte. Nous apportons ainsi une réponse systémique à une
demande sociale. Dans cette optique, la créativité est
appréhendée selon les différents processus cognitifs qui y
contribuent : la perception, la définition des contraintes de
l’espace-problèmes et les processus évaluatifs (Bonnardel et Marmèche, 2005) ; (Dancette et al., 2007).
Construire des aides dans les EIAHs, pour et avec les usagers, c’est
relier la notion d’aide à la théorie de la genèse
instrumentale de Rabardel (Rabardel, 2000) ; (Rabardel, 1995).
L’aide est vue comme un artefact technique ou symbolique permettant
d’illustrer l’activité instrumentée. Pour cet auteur,
s’appuyant sur Vygotsky, la notion d’instrument est centrale dans
l’analyse de l’activité d’un sujet : « Les
instruments constituent des formes qui structurent et médiatisent nos
rapports aux situations et aux savoirs, et ont ainsi une influence qui peut
être considérable. La médiation instrumentale apparaît
un concept central pour penser et analyser les modalités par lesquelles
les instruments influencent la construction du savoir » (Rabardel,
1995, p.2). L’auteur distingue deux composantes au sein de la notion
d’instrument :
- l’artefact : c’est le résultat d’une
activité finalisée du concepteur dont une partie apparait dans
l’instrument en situation. L’artefact peut prendre
différentes formes : matérielle (un objet, un outil),
immatérielle (un logiciel) ou symbolique (signes, règles,
concepts, méthodologies, plans, schémas, etc.). L’aide peut
être un artefact dans le sens où il correspond à un ensemble
organisé d’informations (facette 1, cf.1. Introduction),
formulée par un connaissant dans un mail, sur un forum de discussion ou
encore de vive voix lors d’une séance de
visio-conférence.
- les schèmes d’utilisation : ils résultent
d’une construction propre du sujet ou de l’appropriation de
schèmes sociaux préexistants.
L'instrument est, donc, une partie de l’artefact en situation,
associé aux schèmes d’utilisation et inscrit dans un usage
précis. L’aide est associée selon nous à un ou
plusieurs schèmes d’utilisation dans le sens où dans un
environnement informatique donné, l’aide fait partie
intégrale de la démarche de résolution d’un
problème.
Ainsi, nous émettons comme hypothèse de recherche que
comprendre le processus d’aide tel qu’il est mis en œuvre dans
les dispositifs de formation peut servir de base à la conception
d’un EIAH et permet notamment de proposer des recommandations aux
différents acteurs intervenant dans ces environnements. Nos travaux
rejoignent ceux consacrés à la modélisation de
l’organisation du tutorat (Gounon et Leroux, 2009) dans le sens où « nous nous intéressons à la
question du soutien à apporter aux concepteurs » dans la
description de scénarios d’encadrement intégré
à un dispositif de formation. Ils contribuent aussi, d’une certaine
manière, à la problématique actuelle des rôles
associés du tuteur dans un dispositif de formation en ligne (Garrot-Lavoué et al., 2009).
Cependant, notre réflexion a pour visée l’identification du
processus d’aide, quel que soit l’acteur de ce processus et le type
d’apprentissage identifié (Tricot et al., 1998).
Selon nous, la démarche d’aide peut être mise en œuvre
par un tuteur mais aussi un enseignant, un gestionnaire de plateforme qui
répondrait à une interrogation sur les fonctionnalités
disponibles sur la plateforme, ou encore un apprenant pouvant accompagner un
autre apprenant, un primo-arrivant, dans sa découverte de la
plateforme.
2.4. Définition de l’aide : adaptation permanente, entre
individualisation et personnalisation
D’après le TLFi, à un premier niveau, le suffixe
–tion, présent dans adaptation, individualisation et
personnalisation, exprime « une action ou le résultat de cette
action ». Ce suffixe (-atio en latin) est ajouté à un
verbe pour former un nom, les mots créés expriment l’action
(de..).
A un second niveau, nous différencions la notion
d’individualisation et de personnalisation de la notion
d’adaptation. En effet, le TLFi présente les deux premières
notions à destination d’un individu, d’une personne. Dans la
définition de l’entrée
« individualisation », nous trouvons des expressions comme
« différencier par des caractères
individuels » et dans la définition de l’entrée
« personnalisation », nous trouvons l’idée
d’action « de rendre personnel ». A contrario, en ce
qui concerne la définition associée à l’entrée
« adaptation », nous retrouvons l’idée d’ « action de s'adapter ou d'adapter », mais aucun
élément n’exprime l’idée d’individu, de
caractère personnel.
Ainsi, le processus mis en œuvre dans la démarche de conception
d’une aide peut prendre deux formes différentes : un processus
d’individualisation ou un processus de personnalisation.
L’adaptation est un processus dynamique qui se caractérise par un
déplacement de la part du concepteur de l’aide entre ces deux
formes, l’individualisation et la personnalisation. Le processus
d’individualisation est orienté vers un ou plusieurs autres acteurs
alors que la personnalisation s’effectue en direction d’un seul
acteur, qui peut être lui-même ou un autre. Une aide
individualisée peut prendre la forme d’un mail envoyé
à un acteur du dispositif, alors qu’une aide personnalisée
va prendre la forme d’un aménagement du bureau personnel de
l’ordinateur (fond d’écran, icônes, raccourcis...),
d’un ensemble de données présentes à un endroit
particulier (favoris, historiques, bases de données...) ou encore
d’utilisation de principes de regroupements / dégroupements de
localisation ou de format de l’interface (Bastien et Scapin, 1993).
Lorsque l’aide est destinée à un seul acteur, elle peut
être individualisée ou personnalisée. La différence
est dans l’objectif et la potentialité d’intérêt
de cette aide : une aide individualisée peut s’adresser
à une seule personne mais elle est conçue avec l’idée
qu’elle pourrait résoudre le problème d’autres, alors
qu’une aide personnalisée n’est conçue que pour un cas
qui semble unique à cet instant. Cependant, l’aide est
considérée comme un processus dynamique et de fait, difficile
à appréhender à ce stade de la conception. Aussi, pour
certains exemples que nous donnons par la suite, l’aide est
considérée comme individuelle ou personnelle.
2.5. Les étapes de l’aide : processus individualisé
et/ou personnalisé
Le processus d’aide se décompose en trois grandes étapes
dont la finalité peut être individualisée et/ou
personnalisée.
2.5.1. Etape 1 : La demande d’aide
Cette demande est un processus cognitif qui vise à formuler une
demande d’assistance face à un problème rencontré par
un acteur du dispositif. Ce problème peut être technique et/ou
pédagogique et/ou méthodologique et/ou organisationnel lors de la
réalisation d’une macro-tâche (Narcy-Combes, 2005) ; (Guichon, 2006).
Mais, un besoin peut également naître chez d’autres acteurs
du dispositif de formation. Un enseignant peut avoir envie de gagner du temps
face à la réalisation de corrections par exemple, de
répondre au plus près à une demande précise
(d’un apprenant ou d’un ensemble d’apprenants par exemple dans
un contexte donné). Il peut avoir besoin d’une information pour
mener à bien son rôle d’enseignant (Meirieu, 2006) ou de tuteur (Garrot-Lavoué et al. 2009).
Cette étape se divise en deux processus : la prise de
conscience du besoin d’aide et la formulation de cette demande.
Dans le premier processus, la perception d’une difficulté dans un
contexte donné, le développement d’un souhait particulier
constitue une démarche qui, même si elle peut être
partagée après sa formulation, reste personnelle. Dans le second
processus, la formulation est un processus individualisé ou
personnalisé selon le cas. En effet, face à un besoin
d’aide, deux possibilités s’ouvrent alors (Puustinen et Rouet, 2009).
D’une part, l’acteur peut effectuer une recherche
d’informations sur le web, dans une rubrique d’aide
intégrée à l’environnement, dans une FAQ, un forum de
discussions ou encore dans une base de données spécialisée.
Dans ce cas, l’acteur agit seul, de manière personnelle, il va
naviguer entre les informations, à la recherche d’une
réponse à sa question. La méthode de résolution du
problème est ici conduite à partir de la consultation
d’aides individuelles car formulées pour d’autres acteurs.
D’autre part, ce besoin peut être exprimé dans un message
déposé sur un forum d’entraide, une liste de diffusion ou
encore un courrier électronique envoyé à une personne en
particulier. Dans ce cas, il s’agit d’une démarche
personnelle avec une formulation personnalisée du problème.
2.5.2. Etape 2 : La conception de l’aide
Pour trouver une solution au besoin exprimé, la conception d’une
aide suit un processus cognitif qui vise à formuler la réponse
à une demande.
Cette étape se divise également en deux processus : la compréhension de la demande d’aide et la formulation de
la réponse à cette demande. Le premier processus est
personnel. En effet, la compréhension est liée au décodage
du message, c’est-à-dire à une production de sens qui doit
être rapprochée de la connaissance du problème
évoqué, de sa représentation du problème ainsi que
la représentation de la personne qui envoie la demande. Dans le second
processus, la formulation doit être envisagée à destination
d’un acteur, l’auteur de la demande. A ce titre, les connaissances
nécessaires à cette formulation sont liées au
problème évoqué, au besoin formulé mais aussi
à la représentation que se fait le concepteur du destinataire de
l’aide. Si ce dernier estime que cette aide peut s’avérer
utile pour d’autres, elle ne sera pas exprimée de la même
manière que s’il considère que ce problème est
ponctuel et lié seulement à l’auteur de la demande, dans ce
contexte bien précis. Ainsi, la formulation de la réponse est soit
personnelle (une seule personne profitera de cette aide), soit individuelle
(même si elle est adressée à une seule personne, elle
pourrait servir à d’autres). Notons ici que cette formulation peut
être liée à l’expérience de la personne qui la
réalise : se rendre compte que la résolution de ce
problème peut être utile à d’autres montre une
connaissance approfondie de la population cible et la capacité à
anticiper d’autres situations similaires.
2.5.3. Etape 3 : La réception de l’aide
La réception d’une aide est un processus cognitif qui vise
à utiliser l’aide composée par l’acteur concepteur.
Cette étape se divise encore en deux processus : l’évaluation de l’aide et son devenir. Le
premier processus vise à comprendre l’aide et à
l’utiliser dans le problème qui a été à
l’origine de la demande. Il est personnel dans le sens où il
s’agit d’un décodage, d’une interprétation
propre au lecteur. Ce décodage est dépendant des connaissances du
destinataire, de celles mises en jeu dans la formulation proposée par le
concepteur et de la représentation qu’a le destinataire de
l’aide du concepteur. Le second processus est le choix du devenir de
l’aide qui a été fournie. Ce choix peut être de ne pas
utiliser l’aide, de la diffuser (ou non) à d’autres acteurs
du dispositif de formation et/ou de la stocker (ou non) et/ou de
l’intégrer (ou non) au dispositif informatique. Dans le cas
d’une diffusion, le processus mis en jeu est l’individualisation. En
effet, même si l’aide n’a pas subi de modification, une
sélection des acteurs destinataires est réalisée par
l’expéditeur de l’aide. Avant d’être
diffusée, l’aide peut également être
complétée en précisant par exemple la situation à
laquelle cette aide est rattachée. Nous distinguons donc deux types de
diffusions, avec ou sans modification de l’aide. Dans le cas d’un
stockage, l’aide est le produit d’un processus de personnalisation.
Elle peut être copiée-collée dans un fichier et mise dans un
répertoire propre au destinataire de l’aide. Ensuite, elle pourra
être utilisée dans un processus de personnalisation lors
d’une recherche d’information par exemple, liée à la
rencontre d’un problème. Enfin, une aide, dans le cas où
elle persiste, peut être intégrée par le gestionnaire du
dispositif ou le concepteur de l’environnement informatique au
système informatique lui-même. Dans ce cas, les aides
individualisées et/ou personnalisées donnent lieu à la mise
en place d’un processus d’adaptation de l’EIAH. Le produit de
ce processus peut être par exemple une rubrique aide, une foire aux
questions, enrichie des aides, personnalisées et individualisées,
sélectionnées.
En conclusion, le processus d’aide se caractérise par trois
étapes essentielles, chacune se décomposant en deux étapes
distinctes, il est représenté dans la Figure 1.
Figure 1 • Etapes du
processus d’aide
Dans la suite de l’article, nous nous focalisons sur un dispositif de
formation, le campus numérique VCIel, et nous montrons comment ces trois
processus adaptation, individualisation et personnalisation apparaissent. Notre
analyse se centre sur l’étape 2, la conception des aides.
3. L’aide adaptée : individualisée et/ou
personnalisée dans VCIel
Nous présentons ici comment les processus
d’adaptation, d’individualisation et de personnalisation
apparaissent dans un dispositif de formation donné. Nous prenons comme
support le campus numérique VCIel (Sehaba et al., 2009) ; (Metz et Renaut, 2006).
La formation VCIel s’adresse à des étudiants en master 2 qui
souhaitent développer des compétences et acquérir des
connaissances en visualisation et conception infographiques. Conçue sur
une période de trois années, elle est ouverte depuis 2006 et
inscrit une vingtaine d’étudiants par an. Cette formation compte
une dizaine de tuteurs qui se révèlent être, pour la
plupart, les auteurs de la scénarisation pédagogique ainsi que des
supports de cours déposés sur la plateforme SPIRAL (Charles et Batier, 2007).
L’analyse que nous avons faite porte plus particulièrement sur des
aides réalisées lors d’un cours d’ergonomie.
Ce dispositif nous a semblé intéressant pour observer des aides
pour trois raisons essentielles.
Premièrement, la durée importante consacrée à la
conception indique que certains éléments de la formation ont
été anticipés et ont donné lieu à des aides
proactives (Gerbault, 2008) mises à disposition mais actuellement non utilisées. Par exemple,
dans VCIel, le « coin des tuteurs » est une aide
dédiée à la communication entre les tuteurs. Aucun message
n’a été publié dans ce forum pendant plusieurs
années. On peut interpréter ce résultat par le fait que
cette aide n’est pas adaptée. Cependant, elle ne l’est que
dans ce contexte, où les tuteurs sont non experts du dispositif
d’apprentissage. Cette aide pourrait être adaptée si les
tuteurs connaissaient mieux l’environnement technologique. Ainsi, une des
raisons pour laquelle cette aide n’est pas adaptée peut être
qu’elles n’ont pas été le produit du processus
d’adaptation.
Deuxièmement, la nouveauté de la formation nous laisse supposer
que tous les problèmes n’ont pas été envisagés
et donc que nous observerons la création d’aides réactives
qui sont le produit d’un processus d’individualisation.
Enfin, troisièmement, cette formation peut s’associer à
la conception d’aides innovantes. En effet, les acteurs se retrouvent dans
un contexte peu connu et dans lequel ils doivent mettre en œuvre des
processus créatifs pour atteindre leurs objectifs. A ce titre, les aides
observées devraient donc être créatives et permettre une
réflexion sur le processus d’individualisation et de
personnalisation.
3.1. Les aspects méthodologiques
Nous analysons les aides par les traces laissées par les intervenants
du dispositif VCIel. La trace correspond à un ensemble
d’observés temporellement situés. L’observé
constitue une information structurée issue d’une observation
d’interactions entre l’utilisateur et l’environnement
informatique. Ces traces peuvent prendre la forme de courriers
électroniques échangés entre un aidant et un aidé,
mais aussi des messages déposés sur des forums, des séances
de clavardage ou encore des enregistrements audiovisuels. Elles constituent
aujourd’hui la base de méthode de calculs permettant de
réaliser des recherches sur les systèmes tutoriels intelligents
(ou STI) (Bourdeau et Grandbastien, 2011).
Pour appréhender et organiser ces traces, nous avons
procédé en deux étapes :
- Une observation empirique de quelques aides qui nous a permis de
caractériser l’aide via le Modèle ISA (Intentions,
Stratégies, Attendus). Le modèle décrit ainsi le processus
de conception de l’aide comme caractérisable par un moment
(proactif ou réactif), une intention (soit le pilotage, soit le tissage,
soit la modulation), une stratégie (selon le type d’interaction
synchrone ou asynchrone, le mode d’interaction, le moyen et les ressources
employés.
- Un recueil de données par le biais de la création
d’une base afin d’envisager une analyse exploratoire du
modèle ISA dont les résultats sont présentés dans
cet article.
Les résultats de ces analyses sont organisés suivant les trois
types de processus mis en jeu dans leur conception. Les premières aides
sont le produit du processus d’individualisation. Puis, nous avons des
aides dédiées au processus de personnalisation et enfin, nous
montrons comment des aides individualisées ou personnalisées ont
donné lieu à des aides adaptées, intégrées au
dispositif général de formation.
3.2. Exemples d’aides
3.2.1. Aide individualisée : « structuration du
Chat »
Les aides individualisées se définissent comme étant
construite par un acteur d’un dispositif en direction d’un autre
acteur ou un groupe d’acteurs identifié.
3.2.1.1. Description
Dans son cours d’ergonomie cognitive, l’enseignante,
expérimentée, de manière à favoriser la structure et
la compréhension du contenu, propose l’aide
représentée dans la Figure 2.
Figure 2 • Exemple d’aide
« structuration d’un chat par un enseignant »
Dans cette aide, l’enseignante pose les briques d’un contrat
didactique. Elle dit qu’elle va se centrer sur une partie du cours, va
reprendre les notions essentielles, les illustrer et demandera de
réaliser quelques exercices.
3.2.1.2. Analyse de l’aide
L’aide « structuration du chat » est une aide
individuelle. Elle a été construite en direction des
étudiants. Elle fait suite à un constat : les séances de
chat non structurées c’est-à-dire articulées à
partir des questions des étudiants se concentraient essentiellement sur
des difficultés organisationnelles (date de remise du travail, notes
...), dont les réponses avaient déjà été
postées ailleurs dans le cours. Ainsi, une réflexion sur des
parties du cours n’était pas engagée. On utilisait le chat,
non pas comme une situation pédagogique, mais comme une communication
avec l’enseignant à la fin d’un cours en présence.
Pour remédier à ce problème, l’enseignante
prépare un document dans un traitement de texte, écrit le plan de
la séance et fait des copier-coller des éléments au fur et
à mesure de la séance. Outre une meilleure structuration qui guide
le groupe d’étudiants en ligne et permet une meilleure assimilation
du cours, cette aide permet à l’enseignante d’être
très réactive (copier-coller du texte) sans faute de
français (ce qui peut arriver lorsqu’on tape un texte très
rapidement sur le chat).
3.2.1.3. Discussion
Le regard que nous portons sur cette aide pourrait être
complété. On pourrait dire que cette aide individualisée
est étroitement liée à une aide personnalisée dans
le sens où le document réalisé par l’enseignante sur
le traitement de texte est une aide personnelle qui lui permet de proposer une
séance de meilleure qualité. C’est une aide auto-construite,
que l’enseignante a jugée efficace pour sa propre activité.
Elle est le produit d’un processus personnel. Le fichier
réalisé, contenant l’ensemble des questions, liens Internet
et exercices, est propre à l’enseignant. L’enseignant
organise les informations à sa convenance dans le fichier qu’il a
lui-même constitué et stocke ce fichier dans une hiérarchie
de répertoires qui lui est personnelle. Nous sommes en présence
d’une aide individualisée en relation directe avec une aide
personnalisée. Cet exemple soulève la question de
l’enchaînement des aides et plus largement de liens.
Par ailleurs, cette aide « structuration du chat » est
dépendante de l’environnement technologique dans lequel le cours
est conduit. En effet, dans cette situation, la plateforme SPIRAL qui est
utilisée pour VCIel, propose le chat comme outil de communication mais
c’est aussi un forum. Sur d’autres plateformes, d’autres
outils de communication peuvent permettre à l’enseignant de
pré-structurer sa séance. A titre d’exemple, la plateforme
VISU (Clauzel et al., 2011) intègre cette structuration des contenus de cours à l’aide
d’outils permettant d’établir des relations synchrones avec
les étudiants.
3.2.2. Aide personnalisée : « coloration des tours de
parole »
La personnalisation s’effectue par un acteur à destination
d’un seul acteur qui peut être lui-même ou un autre.
3.2.2.1. Description
Cette aide est inscrite dans le même cadre que la situation
précédente : la séance de chat. Ici, les interactants
personnalisent le chat en utilisant des couleurs. Les étudiants utilisent
ce mode de couleur (regroupement par format de Bastien et Scapin, 1993) pour marquer les différentes interventions qui composent les
échanges. Chaque intervention est colorée suivant le nom de
l’intervenant (Figure 3).
Figure 3 • Exemple d’aide :
coloration des tours de parole
3.2.2.2. Analyse de l’aide
Les étudiants qui colorent les interactions de leur chat ont un
objectif précis : repérer les interactions pour une
assimilation du cours. Le chat permet aux étudiants du Master absents
à la séance hebdomadaire d’accéder aux connaissances
présentées dans le cours.
Le processus mis en œuvre est personnel dans le sens où les
couleurs choisies sont propres à chaque étudiant ainsi que la
personne destinataire de chaque couleur.
3.2.2.3. Discussion
Encore une fois, le moyen choisi par les étudiants pour repérer
les différents participants de l’interaction dépend des
fonctionnalités qu’offre l’environnement technologique, ici
la plateforme SPIRAL. Cette aide permet à chaque étudiant de
personnaliser son environnement. Ils ont utilisé les couleurs, mais une
autre possibilité aurait été par exemple d’utiliser
des smileys pour représenter chaque interactant s’ils avaient
été mis à disposition.
3.2.3. Discussion : des aides qui s’adaptent et se
transforment
Le processus d’adaptation se situe au niveau de
l’intégration des aides personnalisées et
individualisées dans l’environnement informatique.
Dans l’exemple d’aide individualisée
« structuration du chat », nous pourrions envisager que le
fichier constitué par l’enseignant ne soit plus un fichier
indépendant stocké par l’enseignant, mais plutôt un
bloc-notes spécifique au profil de l’enseignant. Ce bloc-notes,
contenant toutes les informations nécessaires à la structuration
d’un cours serait alors directement rattaché au chat. Ainsi,
l’aide individualisée devient une aide personnalisée.
L’aide personnalisée « coloration des tours de
parole » est une aide créative, non prévue par les
concepteurs de l’environnement VCIel. Elle peut être
aujourd’hui intégrée dans l’environnement
informatique. En effet, le chat et le forum pourraient être munis
d’un spectre de couleurs permettant à l’étudiant de
choisir pour chaque intervenant du chat une couleur spécifique.
Ainsi, des aides peuvent devenir des fonctionnalités et ainsi
accompagner l’activité des acteurs concernés. C’est un
processus de conception centré utilisateur tel que décrit et
préconisé par Norman (Norman, 1992).
Par ailleurs, de la personnalisation, les aides peuvent
s’individualiser puis s’adapter à l’environnement. Les
aides subissent donc des transformations. Ainsi, même s’il est
montré que la finalité de l’aide est associée
à son objectif et son destinataire, une assimilation du problème
de la part de l’auteur doit être prise en compte. Duthoit et
Mailles-Viard Metz (2012) décrivent l’appropriation comme
dépendante de la temporalité, du niveau d’expertise des
acteurs et des facteurs externes (contextes, aspects techniques, facteurs
humains). Ce phénomène d’appropriation est certainement une
raison supplémentaire pour laquelle ces aides se transforment.
4. Conclusion
Le regard apporté sur le problème de
l’aide nous permet dans cet article de mettre en lumière des
différences et points communs entre l’adaptation,
l’individualisation et la personnalisation. Selon nous, l’adaptation
est le résultat de la conception d’aides individualisées et
personnalisées. Ces deux formes se différencient par le nombre
d’acteurs intégrant le processus et le côté
réflexif associé à la personnalisation. En effet, la
réflexivité permet une prise de conscience de ses propres besoins
et ainsi de chercher des moyens pour adapter son environnement, pour qu’il
devienne instrument (Rabardel, 1995).
Cependant, la prise de conscience de ses propres besoins est difficile, peu
d’outils permettent d’accompagner cette analyse. Aussi, la demande
de personnalisation vient souvent avec la rencontre de difficultés
techniques. Ces difficultés positionnent l’acteur dans une impasse
et masquent souvent un problème plus général de son
adaptation au dispositif.
Ce débat autour des trois notions ouvre une réflexion sur la
place de l’aide dans les EIAHs, tant au plan des sciences de
l’éducation pour l’analyse des contextes, qu’en
sciences du langage pour l’analyse des échanges, qu’en
psychologie pour la définition de la personnalisation, et qu’en
ergonomie cognitive pour la conception d’EIAH répondant aux besoins
des utilisateurs.
L’adaptation des EIAHs dans le contexte d’apprentissage tel que
nous le définissons, nous paraît être une
nécessité. A l’heure où l’apprentissage mutuel,
entre apprenants, se développe, attire et motive les utilisateurs, un des
enjeux de ce travail de recherche est de proposer des méthodologies de
conception d’aides adaptées, facilitant la mise en œuvre du
phénomène d’auto-régulation chez l’apprenant (Puustinen, 2010) et permettant une intégration d’interfaces plus adaptées aux
difficultés individuelles et personnelles.
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VYGOTSKI L.S. (1962). Thought and language (1934),
édité et traduit par E. HANFMANN, G. VAKAR, The MIT Press.
A
propos des auteurs
Eugénie DUTHOIT est
doctorante contractuelle chargée d'enseignement en Sciences du Langage
à l'Université Montpellier 3 Paul Valéry. Son travail de
thèse porte sur l'analyse des interactions
instrumentées/instrumentalisées en contexte
d'apprentissage/enseignement de la traduction en classe de langues anciennes.
Elle s'intéresse également aux processus de conception d'aide en
situation pédagogique.
Adresse : Laboratoire PRAXILING,
Université Montpellier 3, route de Mende, 34199 Montpellier cedex 5
Chrysta PÉLISSIER est maître de
conférences en sciences du langage / sciences de l'éducation
à l'IUT de Béziers (France). Elle mène une réflexion
sur les méthodologies de conception d’Environnements Informatiques
d’Aide à l’Apprentissage
Humain (EIAH) et s'intéresse plus particulièrement à la
notion d'aide mise en œuvre dans ces environnements (sa forme et son
usage).
Adresse : Laboratoire PRAXILING,
Université Montpellier 3, route de Mende, 34199 Montpellier cedex 5
Courriel : chrysta.pelissier@univ-montp2.fr
Stéphanie MAILLES-VIARD METZ est maître de
conférences en psychologie et ergonomie cognitive à l'IUT de
Montpellier Sète (France). Ses travaux portent principalement sur
l'analyse des usages et la proposition de nouveaux outils technologiques pour
les acteurs de l'enseignement (enseignants et étudiants) dans la conduite
d'activités spécifiques comme l'orientation, la collaboration et
l'auto-évaluation.
Adresse : Laboratoire PRAXILING,
Université Montpellier 3, route de Mende, 34199 Montpellier cedex 5
Courriel : stephanie.metz@univ-montp2.fr
1 Nous entendons par EIAH, tout
environnement informatique qui articule Informatique et Apprentissage dans un
dispositif de formation. Le terme de dispositif est ici emprunté à
Peraya (1999) qui le définit comme un ensemble de moyens logistiques,
ressources techniques et humaines, mis au service d’une action
finalisée, et un accompagnement humain d’activités
d’apprentissage, individuelles ou collaboratives.
2 http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
3 Projet financé par
l’Institut Scientifique de la Communication du CNRS (ISCC) en 2010 sous la
forme d’un PIR (Programme Interdisciplinaire de Recherche)
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