Sciences et Technologies de l´Information et de la Communication pour l´Éducation et la Formation |
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Volume 12, 2005 |
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d’IMS-LD et celle de CPM 3.2. Le profil CPM : la syntaxe concrèteUn profil UML est un ensemble cohérent d'extensions du méta-modèle d’UML dans le but de le spécialiser pour un domaine spécifique (OMG, 1999). Le profil CPM est alors une spécialisation d’UML dédiée à la modélisation de situations-problèmes coopératives. Comme tout profil, le profil CPM est composé entre autres de :
La définition de stéréotypes est dirigée également par les diagrammes UML que l’on veut privilégier au niveau de la notation du profil. Ainsi, sur la base d’une analyse préliminaire des usages traditionnels des diagrammes UML en génie logiciel comme en génie éducatif, nous avons retenu l’utilisation des diagrammes de classe (pour modéliser les différents aspects statiques des modèles de design pédagogique quel que soit le niveau dans le processus de conception), de cas d’utilisation (pour décrire en phase d’expression initiale les besoins en termes d’activités de haut niveau d’abstraction ainsi que les rôles les réalisant), d’états (pour préciser la dynamique des différents concepts manipulés dans une situation-problème et évoluant entre différents états : ressources, représentations mentales des apprenants, etc.) et d’activités (pour décrire l’organisation des activités, la structure des scénarios pédagogiques, la coopération entre rôles via la gestion des flux d’activités individuelles/collaboratives et la gestion des flux de ressources). D’autres diagrammes sont utilisables (diagrammes d’objets, de séquence et de collaboration) mais aucun de leurs éléments de modélisation UML n’ont été étendus (pas de correspondance ou sémantique définie directement en relation avec les concepts CPM). La Table 2 présente un extrait des définitions des stéréotypes pour le profil CPM. On retrouve dans cet extrait trois des concepts présents dans l’extrait du méta-modèle CPM (Figure 3). A chaque stéréotype correspondent des méta-classes UML de référence qui vont être « étendues » par ce nouveau concept. Une première correspondance entre le méta-modèle CPM et le profil CPM suit la règle suivante : à tout concept défini dans le paquetage CPM_Extensions correspond un stéréotype défini sur la base de la méta-classe UML dont il hérite directement ou indirectement dans le méta-modèle CPM (méta-classes de référence en gras dans la figure ci-dessous). D'autres classes du sous-ensemble du méta-modèle d'UML sont proposées toutefois comme alternatives à la classe de base afin de pouvoir utiliser les concepts du langage CPM dans des diagrammes UML différents et ainsi augmenter les possibilités de description visuelle des modèles pour la conception de situations-problèmes coopératives. Ainsi, par exemple, LearningPhase est un stéréotype défini pour la méta-classe UML de référence Operation (les opérations sont utilisées dans les diagrammes de classe pour représenter des comportements ou méthodes d’un classifier) mais également pour les méta-classes ActionState et SubActivityState (pour être utilisé dans les diagrammes d’activités), UseCase (pour les diagrammes de cas d’utilisation) et Classifier (pour une nouvelle utilisation dans les diagrammes de classe). Il est également possible d’adjoindre des icônes à certains stéréotypes afin de simplifier leur interprétation sémantique dans les diagrammes où ils sont utilisés. Table 2 : extraits de la table de définition des stéréotypes du profil CPM De manière similaire aux stéréotypes, la définition des valeurs marquées fait l’objet d’une correspondance directe avec le méta-modèle CPM : tout méta-attribut rattaché à un concept du paquetage CPM_Extensions fait l’objet d’une définition de valeur marquée rattachée au stéréotype de même nom et prenant un paramètre de type String. La table suivante est également un sous-extrait de la table des 15 définitions de valeurs marquées du profil CPM.
Table 3 : extraits de la table des définitions de valeurs marquées du profil CPM Toutes les associations entre les classes du méta-modèle CPM doivent également trouver une correspondance avec les différentes possibilités de relation proposées par le méta-modèle d'UML ((Laforcade, 2004) p.186). Par exemple, l’association entre Role et ActivityStructure du méta-modèle CPM s’exprime via l’association entre Classifier et Feature définie dans le méta-modèle d’UML pour la sémantique des diagrammes de classe. 4. ExpérimentationsNous avons entrepris trois travaux d’expérimentation de notre proposition. La première expérimentation vise à fournir un environnement auteur, sous la forme d'un outil logiciel, supportant le langage CPM et permettant l'élaboration de modèles CPM (section 4.1). La deuxième expérimentation concerne une mise à l'essai pratique de l'élaboration de modèles CPM dans le cadre de la situation-problème SMASH (section 4.2). Cette mise à l’essai s’appuie sur l’environnement auteur issu de la première expérimentation et a pour principal objectif d’explorer les différents usages possibles des modèles CPM quant à la description/analyse/conception de situations-problèmes. Finalement, la troisième expérimentation cherche à étendre les usages des modèles CPM en proposant une génération automatique de modèles IMS-LD sur la base des informations contenues dans les modèles CPM (section 4.3). 4.1. Prototype d’environnement auteurNous avons « outillé » le profil CPM grâce à un Atelier de Génie Logiciel UML existant : Objecteering (le seul outil supportant toutes les propriétés et caractéristiques des profils UML). Ceci a permis de répondre aux différents objectifs suivants :
Figure 4 : capture d’écran du prototype d’environnement-auteur pour le langage CPL 4.2. Le cas d’étude SMASHSMASH (scénario à l’origine de (Actis, 2005), puis retravaillé dans (Oudot, 2003) et finalisé dans (Laforcade, 2004)) est une situation-problème qui s’adresse aux enfants de 8 à 10 ans. Ils vont devoir jouer le rôle d’inspecteurs de police enquêtant sur la reconstitution d’un accident de vélo. Par le biais de témoignages différents et convenablement adaptés, les différents groupes d’enquêteurs doivent arriver à des conclusions différentes quant au responsable de l’accident. Cet obstacle ne sera surmonté que lorsqu’ils auront échangé/discuté leurs points de vues (conflit socio-cognitif) et acquis suffisamment de connaissances sur le code de la route, le comportement sur la route, etc., autant d’éléments correspondant aux véritables objectifs pédagogiques de la tâche. Nous avons mis à l’essai le langage CPM sur le cas d’étude SMASH afin de réaliser un ensemble de modèles CPM pour SMASH (le lecteur pourra se reporter à (Laforcade, 2004) - section 9.2 - pour une illustration détaillée de ces modèles). Ce travail a été réalisé en nous appuyant sur des documents traditionnels (tableaux, diagrammes de Gantt, textes narratifs) d'analyse et de conception de SMASH élaborés par des professeurs des écoles avec lesquels nous avons collaboré. Au final, nous avons pu modéliser une grande variété de diagrammes, pour des niveaux d'abstraction variables, pour des vues différentes (sociales, structurelles, pédagogiques, etc.) et des usages différents (analyse de la tâche en amont ou encore spécification précise du scénario pédagogique en aval) : voir Table 4 ci-après. Ceci a permis d'illustrer et d'explorer la richesse d'expression héritée d'UML, ce qui valide notre principal objectif : fournir un langage de modélisation visuel riche permettant de décrire un large champ de modèles pour la conception de PBL. Toutefois, nous avons également relevé des problèmes liés au rattachement à UML ainsi qu’au manque actuel d’une méthode adaptée à notre langage : il est parfois difficile de savoir quel diagramme privilégier pour décrire tel aspect d’une situation-problème, de même il est difficile de garantir la cohérence sémantique inter-diagrammes entre les éléments de modélisation d’un même modèle. Nous pensons que la proposition d'une méthode adaptée au langage CPM et outillée pourra surmonter ces obstacles et permettra alors de mieux guider les concepteurs et l'ingénieur pédagogique dans l'utilisation du langage. Mais pour cela, une étape importante de validation devra concerner, non plus le langage CPM, mais les modèles construits avec celui-ci. Ce travail expérimental de validation doit être mené par des ingénieurs pédagogiques connaissant les bases d’UML (le public-cible de notre proposition) sur d'autres cas d'études. Ces résultats permettront de mieux cadrer les usages du langage et donc faciliteront la mise en place d’une méthodologie adaptée.
Table 4 : les différents usages possibles des diagrammes UML 4.3. Transformation de modèles : lien avec les standardsNous avons expérimenté l’application d’une technique exploitant la possibilité d’interpréter par la machine des modèles UML conçus au sein d’un Atelier de Génie Logiciel UML (Laforcade, 2005). Cette technique a pour but de transformer un modèle UML vers un autre type de modèle. La transformation est réalisable grâce aux éléments spécifiques définis dans les profils UML : les stéréotypes et les définitions de valeurs marquées. Ces éléments informent et dirigent la collecte d’informations contenues dans le modèle UML. Nous avons appliqué cette technique dans le cadre de la spécification de scénarios d’apprentissage (Figure 5) sur la base des exemples d’utilisation d’UML proposés par le consortium IMS dans (IMS, 2003a). Il est ainsi actuellement possible de transformer des diagrammes d’activités modélisant des scénarios d’apprentissage à l’aide du langage CPM vers des modèles XML conformes au standard de la spécification actuelle d’IMS-LD. Nous donnons dans la Table 5 ci-après les correspondances précises entre les concepts IMS-LD apparaissant dans les diagrammes d’activités UML (concepts du niveau A utilisés dans le document (IMS, 2003a)) et les concepts CPM.
Table 5 : correspondances IMS-LD - CPM Les deux concepts d’activité d’IMS-LD (support-activity et learning-activity) sont déduits selon le type du rôle attribué à la partition dans laquelle se trouve l’activité concernée exprimée avec CPM : une activité positionnée dans la partition des activités d’un rôle d’apprenant est une learning-activity. Les concepts de method et play ne sont pas traités car un diagramme d’activités ne permet de spécifier que les actes pour un play donné. Le découpage en actes nécessite pour sa part la mise en œuvre d’un algorithme approprié. Celui-ci est construit sur la base de remarques déduites de l’observation et de l’analyse des différences entre les diagrammes d’activités et des modèles XML correspondants proposés dans (IMS, 2003a) :
Ce travail de transformation de modèles doit être approfondi afin d’élargir le nombre de concepts d’IMS-LD couverts par cette transformation automatique (nous travaillons actuellement sur la description des ressources et environnements du niveau A et envisageons également des possibilités quant aux concepts de propriétés et de notification des niveaux B et C). Dans ce but, d’autres diagrammes CPM devront servir comme source d’informations (comme par exemple des diagrammes de classes décrivant les objectifs et les pré-requis de la situation d’apprentissage. Figure 5 : génération automatique d’un fichier XML conforme à la spécification IMS-LD à partir d’un diagramme d’activités CPM En revanche, ces travaux d’expérimentation montrent également, vis-à-vis de notre propre langage CPM, que de nombreuses informations capturées dans les modèles CPM n'ont pas de correspondance avec IMS-LD ; ceci est du principalement au positionnement du langage CPM plus amont dans le processus de conception ainsi qu’au choix des situations-problèmes comme type de situation d’apprentissage étudié. 5. ConclusionNous commençons par dresser un bilan/discussion de notre contribution du langage CPM. Ensuite nous présentons des perspectives ouvertes par notre travail exploratoire à court terme comme sur le long terme. 5.1. Bilan/discussionsNous avons proposé un langage facilitant l’élaboration de modèles pour la conception de situations-problèmes (PBL) sur des plates-formes de formation à distance. L’étude des différents langages correspondant en partie à cet objectif a permis de mettre en évidence i) le manque actuel de modèle et de langage pour l’étape d’expression initiale des besoins, ainsi que ii) la nécessité d’utiliser UML pour décrire des modèles abstraits (étape d’analyse) servant de base à la spécification formelle réalisée par les EML comme IMS-LD (étape de conception détaillée). Ce constat nous a alors amené à positionner notre proposition comme un langage de modélisation graphique spécialisant UML pour la conception de PBL en amont des langages de type EML : il couvre alors la phase de conception pour les étapes d’expression initiale des besoins, d’analyse et de conception (la Table 6 établit une comparaison synthétique entre CPM et IMS-LD). Le langage CPM proposé permet alors de décrire les différents modèles de la PBL pour les phases amont de conception sur deux niveaux :
Table 6 : comparaison synthétique entre Le langage CPM propose une syntaxe (terminologie et notation) et une sémantique adaptées pour produire les différents modèles utiles lors de la phase de conception. Un prototypage d’environnement-auteur pour le langage CPM a été proposé sur la base d’une implantation du profil CPM dans un AGL UML existant et d’une personnalisation/adaptation de l’interface de l’AGL pour faciliter la création et le suivi de modèles CPM. Ce type d’environnement concerne plus particulièrement l’ingénieur pédagogique pour lequel un niveau de connaissance suffisant d’UML est nécessaire. Nous avons effectué différents travaux dans le but d’identifier et de décrire les apports de la (méta)-modélisation UML quant à la conception de situations d’apprentissage. Nous sommes arrivés à la conclusion que l’utilisation des profils UML permet une conceptualisation explicite des différentes connaissances sur la situation d’apprentissage en cours de spécification. Cette conceptualisation explicite est tout d’abord visuelle/graphique ce qui permet une meilleure capitalisation des connaissances des différents intervenants dans la conception de la formation mais également améliore leur communication. Enfin, cette conceptualisation explicite l’est également pour la machine lorsque les modèles sont élaborés, manipulés et exploités par des AGL UML. Le prototype que nous avons expérimenté laisse entrevoir la possibilité de créer des environnements auteurs spécifiques exploitant les profils UML au travers d’interfaces adaptées et de fonctionnalités spécifiques permettant de viser un public-cible plus large que les seuls ingénieurs pédagogiques experts d’UML. En effet, le langage s’adresse à l’ingénieur pédagogique selon l’hypothèse qu’il connaît les bases de la modélisation UML et qu’un outil adapté l’assistera dans sa réalisation de modèles CPM. En revanche les modèles CPM s’adressent à l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire de conception pour décrire, spécifier et documenter la PBL qu’ils conçoivent. Le caractère visuel des modèles produits permet d’abstraire la complexité de la PBL mais constitue également une représentation adéquate pour favoriser le dialogue, la compréhension et l’implication des différents intervenants (nous pensons qu’une connaissance approfondie d’UML n’est pas nécessaire pour comprendre un modèle CPM élaboré). Nous nuancerons donc la remarque de (Faerber, 2004) affirmant que « [...] pour analyser, manipuler, justifier et formaliser la démarche enseignante on se heurte à un obstacle important : le savoir de l'enseignant est pour une grande part heuristique, et cela est difficilement compatible avec la rigueur algorithmique d'UML ». Nous pensons qu’UML et surtout des langages dérivés d’UML comme CPM ont leur place dans la description/modélisation/formalisation de situations d’apprentissage, qui plus est dans le contexte déjà fortement industrialisé de la conception de formations à distance à très grande échelle (comme à l’(OUNL, 2005) ou à la (Teluq, 2005)) pour lesquels l’équipe de conception n’est pas réduite qu’à un unique enseignant. Nous avons également présenté un travail expérimental de transformation de modèle vers IMS-LD qui permettra de dépasser le contexte de la conception amont de formations à distance et de relier les modèles CPM aux plates-formes de formation à distance. Cette transformation de modèles est prometteuse ; elle permet d’étendre les usages des modèles produits grâce à la « passerelle » qu’est le formalisme UML : génération de code, exportation en XMI puis transformation externe des modèles UML, exécution directe de modèles UML, etc. 5.2. PerspectivesNous présentons dans cette section différentes perspective de recherche directement liées à notre proposition du langage CPM (court terme) ou indirectement liées à l’utilisation de la modélisation et de la méta-modélisation UML dans des contextes d’ingénierie des EIAH plus larges. 5.2.1 Expérimentation et méthodologieDans une perspective à court terme, le langage CPM devra être expérimenté plus avant sur de nombreux autres cas d’étude et en collaboration avec des spécialistes appartenant au public-cible du langage. En effet, tout langage basé sur UML hérite de sa pseudo indépendance aux différentes méthodes de conception (RUP, 2TUP, etc.), et de par ce fait, hérite également de la grande difficulté de modélisation que nous avons également rencontrée : il existe bien souvent de nombreux choix ou alternatives de représentation pour modéliser une vue de la situation d’apprentissage. La trop grande variété de diagrammes et de vues peut complexifier les modèles produits et ainsi aller à l’encontre de l’objectif souhaité. L’analyse de ces retours d’expérience nous permettra i) de mieux évaluer les capacités du langage à couvrir la phase de conception de situations d’apprentissage, ii) de mieux comparer/critiquer/positionner les différents langages et notations actuels (CPM vs IMS-LD vs MOT, etc.) et iii) d’identifier les besoins non couverts actuellement. Il est également possible que ces expérimentations révèlent des limitations ou des capacités d’expression insuffisantes pour le langage CPM (c’est-à-dire la notation actuelle d’UML plus les icônes associées aux stéréotypes ajoutés) quant à la description de besoins spécifiques. Il est également nécessaire de doter le langage CPM de méthodes, techniques et outils adaptés afin qu’il puisse réellement impliquer des concepteurs venant des SHS (comme les enseignants par exemple) dans la conception amont : une méthode d’ingénierie pédagogique spécifique à un langage basé UML tel que CPM est la clé de voûte qui garantira le succès de cette approche de la modélisation de situations d’apprentissage. Il est évident que des premières pistes de recherche consisteront à étudier les méthodes UML (RUP, 2TUP) comme les méthodes existantes d’ingénierie pédagogique (par exemple MISA). 5.2.2 Perspectives à long termeA plus long terme, nous envisageons de nombreux travaux de recherche liés à l’utilisation directe comme indirecte de modèles pour les situations d’apprentissage élaborés par des techniques de méta-modélisation UML. Vers une ingénierie dirigée par les modèles Selon le constat qu’un modèle UML outillé est interprétable par la machine et que les profils permettent de guider les transformations, nous envisageons alors d’automatiser la transformation des modèles CPM d’expression initiale de besoins vers des modèles CPM d’analyse, puis, à leur tour, vers des modèles CPM de conception. Nous aurons ainsi des modèles qui guident et dirigent la conception, c’est-à-dire un contexte d’ingénierie des modèles propice également à la mise en place de méthodes d’ingénierie pédagogique adaptées à notre langage. Notre travail actuel sur la transformation de modèles CPM laisse envisager la possibilité d’élaborer un profil UML spécifique à IMS-LD mais également la possibilité d’outiller ce profil afin qu’il facilite l’élaboration de modèles XML conformes au standard IMS-LD : un nouvel environnement-auteur basé UML pour IMS-LD est envisageable. Une perspective supplémentaire vise également à étendre les usages des modèles CPM au niveau de la phase d’exécution de l’apprentissage : ces modèles seraient alors une source d’informations pour la régulation (suivi des activités, évaluation ou encore aide au tutorat) de l’apprentissage effectif. Un système adapté manipulant de tels modèles interprétables pourrait alors capter des actions des différents acteurs afin de modifier le modèle-machine en conséquence (rétro-action avec mise à jour du modèle et adaptation possible de l’environnement de formation). Il faut alors étudier les pistes concernant soit les modèles UML exécutables (Mellor et Balcer, 2002) soit l’exportation des modèles UML en XMI (OMG, 2003b) qui seront ensuite manipulés, transformés et intégrés dans un serveur d’applications. Plus généralement, l’approche MDE (Model-Driven Engineering) a de nombreuses applications possibles dans le contexte de l’ingénierie des EIAH (Renaux et al., 2005), (Ecole EIAH, 2005). Modèles pour échanger avec la communauté EIAH Un usage particulier des travaux issus du Génie Logiciel et plus précisément du MDA (Model-Driven Architecture)/MDE concerne l’étude comparative/explicitation des modèles actuels pour les EIAH. Un travail de fond sur la définition de la sémantique de ces modèles permettrait de mieux les comprendre, les interpréter, les comparer et donc de mieux identifier les besoins d’un concepteur d’EIAH et de l’aider à réutiliser des modèles existants lui convenant. Un double travail sur l’explicitation de la sémantique des modèles (lien entre les modèles et leurs méta-modèles) et sur la réutilisation de ces modèles à des fins cognitives comme computationnelles (lien entre les modèles via leurs méta-modèles) est nécessaire pour se diriger vers un « tissage » des modèles existants. Ces deux actions de recherche permettront alors a/ de guider la conception d’EIAH et b/ de produire des outils facilitant la coopération entre chercheurs de disciplines différentes (SHS et informatique) en leur masquant la complexité des techniques sous-jacentes. Les travaux actuels autour du QVT (Queries-Views-Transformations) et des DSL (Domain Specific Language) représentent des pistes pour nos futures recherches sur cet axe. BIBLIOGRAPHIERéférences bibliographiquesBOURGUIN G. (2000). Un support informatique à l'activité coopérative fondé sur la Théorie de l'Activité : le projet DARE, Thèse de doctorat de l'Université des sciences et technologies de Lille. N : 2753. COSTAGLIOLA G., DE LUCIA A., OREFICE S., POLESE G. (2002). A classification framework for the design of visual languages, Journal of Visual Languages and Computing, 13: 573-600. DAELE A., BRASSARD C., ESNAULT L., O'DONOGHUE M., UYTTEBROUCK E., ZEILEGER R. (2003). 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Ses travaux de doctorats se sont déroulés au sein du laboratoire LIUPPA de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Pendant sa thèse, il s’est intéressé au potentiel du formalisme UML (et de sa spécialisation via la méta-modélisation) pour la conception et la mise en oeuvre de situations-problèmes coopératives. Ses travaux concernent toujours actuellement l’ingénierie des EIAH avec pour spécialité l’aspect Génie Logiciel. Adresse : IUT de Laval - Département INFO, 52 Rue des drs Calmette et Guérin, F-53020 Laval Cedex 9 Courriel : Pierre.Laforcade@univ-lemans.fr Toile : http://www-lium.univ-lemans.fr/~laforcad/ Adresse : Laboratoire LIUPPA, Institut Universitaire de Technologie, 3 avenue Jean Darrigrand, 64115 BAYONNE CEDEX Courriel : Thierry.Nodenot@iutbayonne.univ-pau.fr Adresse : UFR Droit, Economie et Gestion, Institut d'Administration des Entreprises, Université de Pau et des Pays de l'Adour, BP 575 Courriel : Christian.Sallaberry@univ-pau.fr |
Référence de l'article :Pierre Laforcade, Thierry Nodenot, Christian Sallaberry, Un langage de modélisation pédagogique basé sur UML, Revue STICEF, Volume 12, 2005, ISSN : 1764-7223, mis en ligne le 08/11/2005, http://sticef.org |
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Mise à jour du 7/11/05 |