iFrimousse : Portails web éducatifs augmentés de
terminaux mobiles
Florent Carlier, Valérie Renault (CREN - INEDUM, Le Mans)
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RÉSUMÉ : Dans
le cadre de dispositifs éducatifs, et en particulier de portails web,
l'apprenant et le tuteur peuvent être déroutés devant la
densité d'informations présentes, l'évolution des pratiques
pédagogiques vers des supports mobiles et des difficultés
d'interactions asynchrones. Notre problématique est d'augmenter les
portails éducatifs Web grâce à des agents animés et
à des supports mobiles en vue d'y délocaliser des informations
synthétiques adaptées à un acteur (apprenant ou tuteur)
dans un certain contexte. Nous présentons une architecture
épiphyte venant s'intégrer dans un portail éducatif
déjà existant. Nous illustrons ce travail à travers deux
scénarios complémentaires, l'un dédié à
l'expérimentation de la mobilité de l'agent sur une plateforme
Moodle et le second à l'aide au tuteur via un système mobile, tel
qu'un iPhone.
MOTS CLÉS : Aide
à l'utilisateur, supports mobiles, architecture épiphyte, portails
Web augmentés, système multi-agents. |
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ABSTRACT : In
the context of educational devices, and in particular of Web portals, the
learner and the tutor can be confused in front of the density of information,
the evolution of the educational practices towards mobile supports and the
difficulties of asynchronous interactions. Our problem is to increase the Web
educational portals thanks to animated agents and to mobile supports to relocate
synthetic information adapted to an actor (learner or tutor) in a certain
context. We present an epiphyte architecture which overlaps on an already
existing educational portal. We illustrate this work through two complementary
scenarios, the one dedicated to the experiment of the mobility of the agent on a
Moodle platform and the second in the help to the tutor via a mobile system,
such as an iPhone.
KEYWORDS : Help
to the user, mobile supports, epiphyte architecture, increased Web portals,
multi-agent system. |
1. Introduction
Avec
l'essor des technologies de l'information et de la communication, la mise en
ligne de cours et de ressources sur des portails éducatifs (e-learning
portals) s'est largement développée. Ces environnements en
ligne ont pour objectif de favoriser une situation d'apprentissage à
distance mais annoncent aussi des changements dans les pratiques d'enseignement
et d'interaction avec la salle de classe traditionnelle. Un concepteur de cours
dispose maintenant d'un large éventail d'outils lui permettant, par
exemple :
- de mettre des ressources à la disposition des
étudiants et de partager le matériel didactique,
- d'organiser des discussions en ligne,
- de recueillir et d'examiner les situations d'apprentissage,
- de suivre et d'aider des étudiants à distance.
Un grand nombre de portails d'apprentissage reposent sur des gestionnaires de
contenu (Course Management Software - CMS), comme Moodle (Rice, 2006),
Claroline (Claroline, 2008) ou Sakai (Sakai, 2008) pour
ne citer que les plus communs. Les CMS permettent aux concepteurs des cours de
structurer les informations mises à disposition sans toutefois recourir
à des connaissances informatiques complexes. Cependant, de nombreux
auteurs, comme Jafari (Jafari, 2002),
soulignent les limites des portails d'e-learning pour les enseignants aussi bien
que pour les étudiants. Du point de vue des étudiants, un
apprenant est seul avec lui-même face à son ordinateur (aucune
communication directe avec l'enseignant), la collaboration entre les apprenants
est souvent laissée pour compte et les méthodes
pédagogiques ne sont pas toujours adaptées aux besoins de chacun.
En outre, la quantité d'information fournie par ces portails d'e-learning
est si importante que les apprenants et les enseignants sont facilement perdus
parmi tous les cours disponibles, les exercices à faire, les
actualités, les forums, etc.
Si nous rajoutons à cela le fait qu'en plus de ces portails, les
étudiants ont de plus en plus souvent accès à un Espace
Numérique de Travail (ENT) très complet incluant, par exemple,
leur planning et un espace de travail, ainsi qu'au site de leur
université, de leur bibliothèque et de leurs enseignants, il est
aisé de comprendre qu'un étudiant peut rapidement être
noyé par la masse d'informations mises à sa disposition. Une des
conséquences est qu'il peut passer complètement à
côté d'informations importantes.
De plus, un apprenant, au cours de sa journée, n'a pas tout le temps
accès aux mêmes supports technologiques, qu'il s'agisse de son
ordinateur personnel, d'un ordinateur d'une salle de travaux pratiques (TP) ou
d'un terminal de consultation d'information dans une bibliothèque. Dans
certains contextes, il peut même avoir besoin de supports alors qu'il n'y
en a pas de disponible : consultation de son emploi du temps dans les couloirs
(les cours étant souvent distants du tableau d'affichage), discussion
avec d'autres étudiants dans les transports en commun au sujet d'un
exercice à faire, etc.
Il en est de même pour les tuteurs qui mettent des cours ou des devoirs
(au sens Moodle) en ligne. Eux peuvent, en plus, être pris au
dépourvu face aux informations dont ils disposent pour évaluer les
étudiants.
Par contre, la plupart des utilisateurs (qu'ils soient étudiants ou
tuteurs) possèdent des terminaux mobiles de plus en plus puissants,
"incarnés" dans leur téléphone portable. Avec la fusion des
assistants personnels et des téléphones, avec l'essor du WIFI,
nous pouvons maintenant envisager des applications ubiquitaires, qui s'adaptent
à la situation de travail de l'utilisateur pour s'afficher
différemment selon le contexte.
Notre problématique est d'augmenter (au sens de la
réalité augmentée) les portails éducatifs Web
grâce à des agents animés et à des supports mobiles
en vue d'y délocaliser des informations synthétiques
adaptées à un acteur (apprenant ou tuteur) dans un certain
contexte. Ce travail a débuté au Laboratoire LIUM et se prolonge
actuellement au Laboratoire CREN, pôle manceau « Innovation en
éducation ».
Notre proposition se décline en deux axes complémentaires : les
agents et les supports mobiles. Tout d'abord, nous montrons comment nous avons
introduit un agent conversationnel animé afin d'améliorer les
interactions entre le portail Web et l'utilisateur, et faciliter en particulier
l'accès à l'information. Nous présentons l'architecture
épiphyte développée pour cet agent, ainsi que le module
complémentaire apporté à cette architecture afin qu'elle
supporte aussi des applications mobiles. Enfin, nous montrons comment un support
mobile peut servir à synthétiser les informations utiles à un utilisateur dans un contexte donné, et cela en
complément du portail Web qu'il manipule.
2. Contexte de recherche : Portails Web augmentés
2.1. Agents conversationnels animés pour l'aide en ligne
2.1.1. Agents conversationnels animés et e-learning
Depuis (Lester et al., 1997) et (Chan, 1996),
beaucoup de recherches ont été réalisées autour des
agents compagnons, des tuteurs intelligents ou des agents d'apprentissage (Capuanon et al., 2000) ; (Graesser et al., 2004) ; (Johnson et al., 2000) ; (Lester et al., 1999) ; (Shaw et al., 2000).
La plupart de ces agents sont mis en œuvre dans des logiciels
« hors ligne » avec des applications interactives
basées sur un niveau élevé de description des
scénarios. Dans toutes les tâches que doivent faire les agents
(aider à faire des exercices, apprendre de nouvelles notions, aider le
tuteur à suivre les activités, etc.), la participation des
étudiants suit un ensemble d'instructions et d'actions
prédéfinies. De même, les agents suivent des
scénarios pédagogiques prédéfinis.
Sur les sites Web, les ACA (Agents Conversationnels Animés) sont en
général dédiés à des tâches d'accueil
en conseillant les utilisateurs sur le site Web ou à des tâches
commerciales (As an Angel, 2009) en aidant les utilisateurs à faire leurs courses, par exemple. Notre
objectif est d'introduire des ACA dans des portails de e-learning, afin de
donner aux sites Web une dimension conversationnelle et animée pour
améliorer l'interaction homme-machine (Cassel, 2000).
De nombreux travaux ont montré une augmentation de l'attention, des
interactions et de la motivation de l'apprenant face à un personnage
virtuel (Baylor, 2002) ; (Lester et al., 1997).
Il semble nécessaire d'offrir de tels outils aux utilisateurs de
portails, afin de les aider dans leur formation en ligne (Jafari, 2002).
Ces outils pourraient également être utilisés par des
tuteurs pour suivre les progrès de leurs élèves. Les ACA
rendent possible l'amélioration de l'interactivité entre le
portail et l'utilisateur, ils augmentent aussi l'attrait de la plate-forme et la
motivation de l'apprenant et ils apportent une assistance personnifiée et
personnalisée à l'élève.
2.1.2. Scénario 1 : Aide à l'apprenant
Les portails de type Moodle ou Claroline permettent à l'enseignant de
préparer des séances de travaux pratiques (TP) ou de mettre en
ligne des devoirs à faire entre deux séances. Dans un
scénario classique d'utilisation de la plate-forme, chaque
étudiant (ou binôme d'étudiants) dispose d'un poste de
travail sur lequel il peut télécharger les énoncés
des exercices qu'il doit faire lors de la séance, puis, il doit mettre en
ligne, au fur et à mesure, les résultats obtenus.
En prenant l'exemple d'un étudiant qui apprend à concevoir des
sites Web, il doit afficher sur son poste de travail :
- le portail Web où il trouve les consignes et où il
dépose ses résultats,
- l'éditeur Web lui permettant de réaliser son
travail,
- le navigateur visualisant le rendu final de son travail,
- et, accessoirement, une ou deux autres pages Web lui permettant de
valider son code ou de trouver des informations sur certaines balises.
De même, un étudiant devant faire une recherche bibliographique
devra afficher sur son écran : le portail Web, ses documents sources et
son document en cours de rédaction.
L'écran devient donc rapidement 'trop petit' et il devient vite
difficile de fournir à l'étudiant un système d'aide en
ligne visible à chaque instant, sauf à réduire la taille de
l'écran dont il dispose. De là vient notre proposition d'augmenter
le poste de travail de l'étudiant via un terminal mobile lui servant
d'aide personnalisée en fonction des actions qu'il a déjà
effectuées. Cette aide sera mise en œuvre, à terme, par
l'intermédiaire de l'ACA qui aura la possibilité de migrer de
l'écran vers le terminal mobile, et inversement, selon le contexte.
2.2. Délocalisation de l'aide en ligne sur des supports mobiles
2.2.1. Scénario 2 : Aide au tuteur
Ce scénario concerne l'instrumentation des activités du tuteur
durant une séance de travaux pratiques (TP) avec des étudiants.
Comme dans le scénario précédent, chaque étudiant
peut télécharger les énoncés des exercices qu'il
doit faire lors de la séance sur un portail Web. Il doit ensuite mettre
en ligne, au fur et à mesure, les résultats obtenus. L'enseignant
se déplace derrière les élèves en fonction des
questions des uns ou des autres.
Lors de la séance de TP, et en fonction de l'autonomie laissée
aux étudiants, l'enseignant qui passe derrière ses
étudiants pour répondre aux questions, n'a pas forcément le
temps nécessaire pour analyser les dépôts de chacun. De
plus, bien souvent, les enseignants vont voir en priorité les
étudiants qui posent des questions, ce qui n'est pas toujours le cas des
étudiants qui ont des difficultés. Notre proposition dans ce cas
là est de fournir à l'enseignant une synthèse de
l'avancement de chaque étudiant sur un support mobile qu'il peut garder
avec lui lorsqu'il se déplace dans la salle de cours.
Les critères d'acceptabilité de cette synthèse sont :
- une visualisation de l'état d'avancement de l'ensemble des
étudiants afin de distinguer rapidement ceux qui ne sont pas au
même niveau que les autres ;
- une rapidité d'accès à l'information sur
l'avancement individuel de chaque étudiant.
2.2.2. Typologie des systèmes d'aide à l'apprenant et au
tuteur
De nombreux systèmes ont été conçus afin de
faciliter le travail de l'enseignant. Ces systèmes peuvent être
rangés en trois catégories :
- soit l'enseignant se connecte sur son propre poste de travail au
portail Web afin de visualiser les dépôts de chaque étudiant
(cas des plateformes développées sous Moodle) ;
- soit l'enseignant dispose d'une interface spécifique sur
son propre poste de travail avec des informations synthétisant le travail
de chaque étudiant (Teutsch et al., 2010) ;
- soit l'enseignant parcourt le travail de l'étudiant sur le
poste de ce dernier.
Dans les deux premiers cas, la synthèse se fait
généralement a posteriori de la séance de TP. Dans
la dernière catégorie, c'est au tuteur de faire lui-même la
synthèse pendant la séance de TP en fonction de ce qu'il voit sur
les différents postes étudiants. Dans notre scénario, la
synthèse est faite par le système au cours du TP.
3. iFrimousse : Architecture épiphyte aux portails Web
éducatifs
Notre objectif principal est de définir une
architecture suffisamment générique et facilement configurable,
pour proposer des méthodes permettant d'augmenter les portails
e-learning déjà existants de systèmes d'aide ambiants.
Cette aide doit pouvoir, selon les contextes, être localisée sur la
machine de l'utilisateur ou déportée sur un support mobile. Comme
le site n'a pas forcément été conçu pour
développer de nouveaux services distants, nous proposons une
méthode indiquant l'emplacement du contenu pertinent (pertinent au sens
du concepteur de la plateforme) dans une page du site web existant. Cette
information permettra alors de pouvoir lier le site web avec un système
mobile synthétisant d'autres informations liées au site.
3.1. Approches clients-serveurs
Généralement, trois types d'approches peuvent être admis
afin de mettre en place une architecture pour les applications web (Richard, 2008) ; (Srivastava et al., 1999) :
- Approche orientée serveur (SOA) (Brusilovsky et al., 2003),
- Approche orientée client (COA),
- Approche orientée par proxy (POA) (Giroux et al., 1996).
Les SOA sont les approches dans lesquelles les traitements d'une architecture
Web sont relégués au serveur d'hébergement.
Généralement, ces approches sont totalement transparentes pour
l'utilisateur : il ne sait même pas que le contenu qu'il reçoit a
été intercepté et modifié. Elles permettent de
filtrer des flux entiers de données, et leur intérêt
principal est d'être capable de produire plus d'informations pour
l'architecture, facilitant ainsi sa conception et le développement. Le
contrôle sur ce qui est fait est alors absolu : la machine du client n'est
responsable d'aucun traitement.
Toutefois, l'architecture doit être en mesure de gérer les
accès entrants simultanés, et il est impératif de s'assurer
que les changements opérés sur le serveur soient minimes, car
l'architecture ne doit pas affecter sérieusement les performances d'un
serveur de production.
Les COA sont les approches dans lesquelles les traitements sont
gérés par la machine de l'utilisateur. Concrètement, ces
approches dépendent du langage de script ou de l'adaptation du navigateur
existant. On peut être amené à modifier le comportement du
navigateur afin d'obtenir l'ensemble des traces utiles. Leur principal
intérêt est qu'ils permettent de profiler le comportement et
d'adapter le contenu aux goûts de l'utilisateur, permettant de cette
façon une aide plus pertinente. Malgré cela, un tel concept
implique que l'utilisateur ait un rôle actif dans le processus et qu'il
change ses habitudes.
Les POA sont des approches où l'ensemble de l'architecture est
branché entre le serveur Web et les navigateurs clients. Elle repose sur
l'interception des données du client par la passerelle (Proxy), puis sur
la redistribution de ces données au serveur Web, après un
traitement potentiel. Cette approche offre ainsi un contrôle sur
l'ensemble des données transmises. La mise en cache de la passerelle peut
être utilisée pour réduire le temps de chargement d'une page
Web par les utilisateurs (Cohen et al., 1998).
L'intérêt d'une telle approche est d'être
considérée comme une solution hybride des deux autres, en gardant
les avantages des deux. En effet, comme l'approche SOA, un contrôle
conséquent est possible sur les données transmises par les deux
parties. De plus, comme pour le COA, les en-têtes des demandes peuvent
être utilisées pour capturer les informations pertinentes.
L'inconvénient majeur est d'obliger une configuration manuelle de la part
de l'utilisateur, ce qui signifie qu'un contrôle de l'utilisation de
l'architecture n'est pas possible : si l'utilisateur oublie d'activer la
passerelle, toute l'architecture sera contournée. L'usage de l'approche
POA implique donc une coopération pleine et entière de
l'utilisateur pour fiabiliser les traces obtenues. En outre, les informations
capturées ne sont pas équivalentes à la somme des
informations des deux autres approches. En effet, les informations relatives
à l'usage de l'interface utilisateur ne sont pas recueillies par les
systèmes POA. De plus, tout le trafic de la plate-forme est
intercepté par l'architecture, abaissant ainsi la performance de
l'ensemble du système.
3.2. Approche proposée
La figure 1 montre l'architecture proposée et explique ses
mécanismes. Notre contexte est un peu particulier, nous souhaitons
développer une architecture suffisamment générique afin de
mettre en relation des systèmes d'aide ambiants à des plateformes
d'apprentissage existantes (Pierre, 2007).
Nous voulons en particulier lier des systèmes mobiles (avec la
présence ou non d'ACA) avec des portails existants sans les modifier en
profondeur. Les plateformes Web possèdent un jeu de balises HTML
(Hypertext Markup Language) qui ne permettent pas de connaître les
emplacements des informations sémantiquement utiles pour nos besoins.
Notre premier travail a donc consisté à définir une
architecture permettant de localiser sur le site certaines informations
liées au cours (auteur, devoir, dates limites, etc.).
Nous proposons une architecture globale en couches orientée serveur
(SOA), basée sur le concept de middleware. Elles sont constituées
à partir de quatre parties : 'réseau', 'balises de localisation',
'système mobile' et 'ACA dynamique'. Chacune de ces couches utilise une
approche spécifique, et est conçue à des fins de
réutilisation et de généricité. Nous soulignons
l'importance d'avoir une architecture totalement transparente pour
l'utilisateur.
La première couche est la couche 'réseau' qui peut
être considérée comme la base de l'architecture.
L'efficacité globale du système repose sur sa capacité
à intercepter tous les flux de données nécessaires pour
leurs manipulations ultérieures par notre système. Elle est
essentiellement vue comme une couche de communication permettant aux
applications d'interagir entre les divers logiciels et les environnements
réseau. Ce concept a été normalisé pour le langage
Python, sous le nom WSGI (Web Server Gateway Interface) (Eby, 2006) et est
spécifique pour une interface entre les serveurs Web et des applications
Web Python, afin de promouvoir la portabilité des applications Web
à travers une variété de plates-formes.
Figure 1 • Organisation de l'architecture
épiphyte.
L'architecture modulaire d'Apache assure le lien entre le serveur Web
d'origine et notre couche 'réseaux', en redirigeant les requêtes
importantes. La couche consiste en un serveur dédié WSGI, qui est
le seul point d'entrée pour toute l'architecture,
développée en utilisant un framework Python (Hellegouarch, 2007).
Cette conception nous permet de capturer uniquement le trafic souhaité,
et de laisser tous les contenus inutiles passer par la voie standard. De cette
façon, les performances du serveur Web pour la plateforme cible ne sont
pratiquement pas affectées, et les autres applications Web tournant sur
le serveur ne sont pas touchées. En outre, l'utilisateur n'a pas
conscience du traitement réalisé sur serveur.
La seconde couche concerne la couche de 'balises de localisation'. Son
mécanisme consiste à insérer du contenu
supplémentaire dans les pages transmises au navigateur du client. Dans le
cas présent, ces données supplémentaires sont
destinées à des fins de localisation, sous la forme de balises
considérées comme des points d'ancrage pour la dernière
couche. Cette couche est structurée par un moteur de marquage,
responsable de l'insertion de balises et/ou de modules, cette couche
étant dédiée à chaque plateforme spécifique.
Chaque balise a un type (très utile pour l'analyse de bloc
d'informations, par exemple) et un identifiant, qui est unique sur une page
donnée. La décision de marquage est basée sur la
reconnaissance de modèles contenus dans les pages de la plate-forme
d'apprentissage. Une autre fonctionnalité proposée par cette
couche est la génération de liste de balises d'une page au format
XML, permettant à un système tiers d'interroger l'architecture sur
le contenu de la page, afin de cartographier la plate-forme, par exemple. Comme
nous le verrons plus tard, l'architecture de notre système mobile vient
se greffer à ce niveau là. Le développement a
été assuré en utilisant un Framework Python HTML/XML (Anguenot, 2005).
Tout ce travail de marquage assure l'obtention de journaux d'utilisation de
l'architecture et de la plate-forme. La création de la base de
données des journaux reste toujours valide, puisque nos deux
premières couches ne peuvent pas être contournées par
l'utilisateur, contrairement à l'approche POA.
La troisième couche est la couche 'Système mobile'. Elle
a pour but de créer une passerelle entre la plateforme d'e-learning et la
flotte de systèmes mobiles. Dans le cadre d'architecture orientée
objet, nous utilisons les services Web, permettant
l'interopérabilité entre plusieurs systèmes logiciels
(agents) sur un réseau informatique (Chauvet, 2002).
Plus spécifiquement, nous utilisons les normes du W3C ; l'interface du
système est définie par un langage lisible par un ordinateur
client. Le langage WSDL (Web Services Definition Language) (WSDL, 2001) décrit l'interface au service. En utilisant XML Schema, WSDL
définit les paramètres d'entrée et de retour d'un appel au
service Web. D'autres systèmes logiciels vont communiquer avec le service
Web selon sa description en utilisant le protocole SOAP (Simple Object Access
Protocol) (SOAP, 2007). SOAP
offre le transport d'objets sérialisés et autres données en
XML et l'appel de procédures distantes. Pour être capable
d'utiliser un 'Web Services' et de programmer un client (dans notre cas, un
système mobile comme un smartphone), il est nécessaire d'en
connaître la définition. Un fichier WSDL a donc été
défini pour faire le lien avec le serveur Moodle. Dans le cas de l'usage
de notre architecture avec un autre type de CMS, le concepteur devra
réaliser un fichier WSDL adapté afin de maintenir
l'interopérabilité entre le serveur et le système mobile.
La dernière couche est la couche 'ACA dynamique', elle
gère toutes les interactions avec le client, et a un double objectif :
déplacer une entité sur une page Web afin de produire de la
rétroaction attendue à l'utilisateur (mettre en évidence
des liens ou des informations, par exemple), et faciliter son intégration
avec un système sous-jacent. En raison de son caractère hautement
interactif, cette couche utilise l'approche COA, basée sur les
technologies AJAX. Le premier objectif est atteint en utilisant les balises
précédemment insérées pour localiser les zones
pertinentes de la page et obtenir leurs coordonnées pour faire
déplacer l'ACA. Ceci est réalisé avec l'aide d'un Framework
AJAX. Le deuxième objectif est atteint en développant des
méthodes spécifiques sous forme de fonctions API de base pour un
système sous-jacent. Par exemple, l'API nous permettra de déplacer
notre ACA (avec des paramètres tels que le texte souhaité à
afficher, l'angle de l'ACA utilisé pour pointer le contenu, le retour
à son point d'origine après le déplacement, le mouvement de
la boîte de dialogue et l'attitude de l'ACA) et de fournir des
informations textuelles. Le code résultant peut être
inséré à l'aide des mécanismes de plate-forme
spécifique (comme le Bloc Moodle) ou avec un moteur spécifique
pouvant être facilement développé, car il est similaire
à une couche de 'métadonnées'. Les communications entre le
client et le serveur sont gérées par les objets XMLHttpRequest (Rice, 2008).
Comme le montre la figure 1, le navigateur du client envoie une requête
pour une page Web sur le serveur Web (1). La demande est ensuite
redirigée vers la couche 'réseau' (2a), alors que toutes les
demandes de données sans intérêt (images, fichiers de
script, les feuilles de style) sont directement envoyées à
l'application Web (2b). Cette couche transmets la demande à la couche
'balises de localisation' (3). Une fois la demande transmise à
l'application (4), la couche 'ACA dynamique' transmet ses données (5)
devant être intégrées dans le code HTML d'origine rendu par
la couche 'balises de localisation' (6a). Pendant ce temps, les données
inutiles sont directement renvoyées au serveur Web (6b). Puis, le moteur
de marquage de la couche 'balises de localisation' modifie le code HTML, et les
envoie vers la couche 'réseau' (7), dont le rôle est de
redistribuer la page vers le serveur Web (8), et ainsi de renvoyer au client
original la page préparée avec les modifications (9). Avec cette
architecture, le client peut poser une question à l'ACA via la couche
'ACA dynamique' (10). La couche décide du travail à faire pour
répondre à la question (il traite directement ou le transmet
à l'ACA (11)), puis le client reçoit la réponse à
celle-ci (12). Avec une telle architecture, tous les utilisateurs doivent
visiter la plate-forme en utilisant le nom de domaine dédié, au
lieu de l'adresse habituelle du site.
L'administrateur du site peut être le seul à connaître
l'adresse de base de la plate-forme. Il peut de fait, choisir de la
désactiver, ainsi les utilisateurs n'ont pas conscience de la
modification en ligne des pages visitées. De plus, la performance de
l'ensemble du système n'est pas véritablement impactée. Les
tests de performances effectués montrent l'aspect négligeable du
temps de traitement supplémentaire par demande, en effet il ne
dépasse pas 30 milli-secondes en moyenne.
Notre architecture a été mise en place avec la plateforme
Moodle et des systèmes mobiles de type iPhone / iPod Touch. Les
systèmes mobiles utilisés font partie de la catégorie des
smartphones. L'iPod Touch d'Apple allie un écran panoramique et un
concentré de technologie numérique incluant Internet, le mail, la
musique, et toutes les fonctionnalités d'un assistant numérique
personnel. L'iPhone, quand à lui, rajoute des fonctionnalités de
téléphonie mobile et un système de positionnement (Global
Positionning System : GPS). Ultérieurement, le GPS nous permettra de
localiser l'utilisateur (sur le campus, dans les transports, chez lui) en
fonction des activités en cours.
Afin de tester la faisabilité de notre architecture, nous l'avons mise
en œuvre sur les deux scénarios présentés dans la
section 2. L'intérêt de ces scénarios, relativement simples,
est de permettre l'implémentation de notre architecture dans un contexte
contrôlable en expérimentant de façon indépendante
l'ACA dans le premier scénario et une première étape vers
la mobilité dans le second scénario.
4. Apprentissage ambiant au travers d'un assistant conversationnel
mobile
4.1. CAMELEON : un agent conversationnel animé pour l'aide à
la navigation de la plateforme de e-learning
Pour illustrer l'usage de l'architecture
précédemment présentée, nous proposons d'utiliser
les 'balises de localisation' afin de permettre à un agent
conversationnel animé (ACA) de guider l'utilisateur lors de sa navigation
Web sur une plateforme d'e-learning. En effet, comme nous l'avons
déjà souligné, l'un des problèmes des portails de
e-learning est la quantité d'informations contenues sur une plateforme
d'apprentissage. Notre objectif est alors d'apporter un ACA capable de se
déplacer automatiquement sur quelques pages en pointant l'information
recherchée par un utilisateur.
L'Université du Mans utilise une plate-forme Moodle pour mettre en
œuvre la formation du C2i (C2i, 2009). Le C2i
est un certificat d'aptitude à la maîtrise des outils et des
réseaux. Il est établi afin de développer, renforcer et
valider la maîtrise des technologies de l'information et de la
communication par les étudiants en formation dans les
établissements d'enseignement supérieur. Cet environnement est
utilisé par plusieurs centaines d'étudiants et sert à
valider leur formation. Avec l'approche proposée ci-dessus, nous pouvons
insérer des 'balises de localisation' sur les pages, sans avoir à
modifier le site lui-même.
La difficulté de faire des tests en parallèle de cette
plateforme, nous amène à expérimenter nos outils de
navigation sur le Web uniquement avec un groupe d'étudiants, tandis que
les autres continuent à utiliser la plate-forme normalement (cf. figure
2). Dans cet exemple illustré dans la figure 2, des balises ont
été rajoutées pour indiquer la boite de connexion, la liste
des cours en ligne et les différents enseignants. Dans le cadre des tests
et afin d'illustrer l'existence de nos balises, le logo ⌽ apparaît
chaque fois qu'une balise de localisation est positionnée sur la
page.
Figure 2 • Exemple de balises de localisation et
mouvement de l'ACA vers la balise de connexion.
L'ACA a été développé à partir du
modèle Cameleon décrit dans (Courtine et al., 2007).
Ce modèle est dédié aux portails de e-learning.
Contrairement à des environnements logiciels hors ligne, les portails de
e-learning sont toujours en évolution : tous les utilisateurs peuvent
ajouter, mettre à jour et supprimer des matériels d'apprentissage.
Dans ce contexte, l'agent doit mettre en œuvre des capacités
d'apprentissage et d'adaptation. La particularité de l'architecture
Cameleon est que l'ACA n'est que la partie visible d'un système
multi-agents (SMA) filtrant les informations.
Le module de décision est composé de deux catégories
d'agents (cf. figure 3) : les agents espions et les agents prédictifs (Courtine et al., 2007).
Tout d'abord, la spécification des activités d'apprentissage
conduit à implémenter des agents de prédiction. Les agents
espions analysent les traces générées par le CMS. La
difficulté actuelle est liée au fait que chaque CMS a sa propre
représentation de l'information, il n'existe aucune norme ou standard.
Cependant, certaines données sont communes à la plupart des
plateformes d'apprentissage, tels que les journaux de connexion, les documents
téléchargés ou le suivi des messages internes. Les agents
d'espionnage sont instanciés, dès que ces données sont
présentes dans la base de données CMS. Ces agents disposent
d'informations sur ce qui se passe réellement sur le portail. Puis la
prédiction et les agents d'espionnage doivent interagir et
négocier en fonction des domaines de connaissances du contexte afin de
comparer leurs informations et d'informer le module d'interaction de l'ACA.
Figure 3 • CAMELEON : un ACA pour l'aide à la navigation sur
Internet
Le module d'interaction est dédié à la 'parole' et
à la gestuelle. Les mouvements de l'ACA sont définis dans ce
module par rapport à l'acte de parole. Pour résumer, un acte de
comportement est alors composé d'un acte de parole, d'un comportement dit
'émotif', d'une balise de localisation associée et d'un certain
nombre de paramètres de mouvements.
Par exemple :
- * Action de parole :
- question : "Comment puis-je m'identifier ?"
- réponse : "La zone de connexion est ici"
- * Comportement émotif :
- "souriant"
- * Balise de localisation associée :
- "connexion-top"
- * Paramètres de mouvements :
- position de l'ACA par rapport à l'information :
"up-left"
- mouvement de la boite de l'ACA : "back-on"
Dans cet exemple, l'agent se déplace donc en souriant vers la zone de
connexion, en se positionnant en haut à gauche de cette zone. L'agent
revient ensuite à sa position initiale. Ensuite, le module d'interaction
est lié à un agent visuel dont le rôle est simplement de
s'intégrer dans une boîte de Moodle afin d'interagir avec
l'utilisateur final (cf. figure 3). Cet agent visuel représente l'ACA
pour un utilisateur, et il est capable de se déplacer à l'aide de
l'API fournie par l'architecture épiphyte.
4.2. Quand le téléphone mobile devient l'assistant des
tuteurs
Cette application correspond à la mise en œuvre du
scénario 2, évoqué dans la section 2.2.1, afin de faciliter
la vision par l'enseignant de l'ensemble des réalisations de ses
étudiants lors de la séance de travaux pratiques (TP), et non a
posteriori.
L'enseignant passe dans les rangs avec son iPhone pour aider les
étudiants à réaliser leur TP. Lorsqu'il arrive
derrière un étudiant, il peut sélectionner l'icône
correspondant à l'étudiant sur son iPhone pour avoir un tableau
résumant sa progression, ses exercices réalisés ou non et
ainsi donner une aide immédiate à l'étudiant en cas de
besoin. Pour chaque étudiant, l'enseignant dispose des informations
suivantes :
- la liste des exercices déposés sur la
plate-forme,
- pour chaque exercice, une barre de progression indiquant si un
fichier a été déposé ou non sur la plate-forme ; et
une barre réduite si le poids du fichier n'atteint pas un certain seuil
prédéfini.
Pour accéder rapidement à un étudiant, l'enseignant peut
le sélectionner dans une liste représentée sous la forme
d'un carrousel (cf. figure 4), la couleur de fond de l'icône de chaque
étudiant correspondant aux données issues des barres de
progression. Cette visualisation permet à l'enseignant de voir
immédiatement la progression générale de son TP et de
détecter les étudiants ayant des difficultés.
Figure 4 • Application mobile sur l'iPhone/iPod
Touch d'Apple
Cette représentation est issue de travaux sur la plateforme
DividingQuest (Girard et al., 2006),
un EIAH couplé d'une plateforme logicielle d'évaluation pour
l'étude de l'impact sur l'usage d'une interface avec des personnages
émotifs pour l'aide à l'apprentissage. Le DividingQuest est un
environnement d'apprentissage intelligent de type Vygotskien (Vygotsky, 1978) utilisé dans les écoles anglophones du primaire. Le système
de couleur des feux de régulations du trafic routier est utilisé
comme métaphore dans la plupart des écoles anglaises invitant
l'élève à être un participant de son propre processus
d'apprentissage. Le but est de lui permettre de comprendre ses résultats
accomplis et de définir ses prochains objectifs d'apprentissage. Le
DividingQuest contient 15 activités mathématiques liées
à l'apprentissage des divisions, organisées en cinq zones
contenant elles-mêmes trois niveaux d'expertise sur une division
spécifique dont chaque enfant doit obtenir les compétences. Le
système possède une carte de progression dont la couleur de chaque
zone représente l'expertise de l'enfant par rapport à cette
compétence particulière. Tous les domaines sont rouges en
début de l'apprentissage. Une fois que l'enfant gagne un certain niveau
d'expertise dans le domaine, la zone devient orange, et enfin passe au vert une
fois que l'enfant maîtrise la compétence de cette division.
Nous avons transposé cette représentation en modifiant la
couleur de fond de la carte trombinoscope dans le carrousel. Les couleurs rouge,
orange, vert reprennent les trois niveaux de progression que l'enseignant a
défini lors de la configuration de l'architecture épiphyte pour la
réalisation de son activité sur la plateforme de e-learning. La
couleur bleue représente la neutralité d'un étudiant dans
le suivi de l'activité en cours, c'est le cas, par exemple, d'un
étudiant qui ne souhaite pas prendre part à l'expérience ou
qui a déjà terminé l'activité chez lui. Nous sommes
en cours de validation de notre processus d'expérimentation pour le
tuteur. L'étape suivante sera d'expérimenter cette même
interface pour les apprenants. Comme dans le DividingQuest, l'étudiant
devrait alors bénéficier des retours de son propre processus
d'apprentissage tout au long du TP.
5. Perspectives
Afin de promouvoir l'interaction dans le processus
d'apprentissage, le projet iFrimousse a pour ambition d'aboutir à un
système d'apprentissage ambiant et mobile, permettant à un
assistant virtuel de suivre l'apprenant en fonction de ses besoins et de son
contexte de travail en augmentant les portails d'e-learning existants.
Cet article présente la première étape de ce projet qui
nous a permis d'aboutir à une architecture épiphyte, c-à-d
à une architecture capable de se greffer sur des portails existants sans,
pour autant, modifier la plateforme d'origine. Pour réaliser cette
première étape, il a été nécessaire de mettre
en œuvre des balises de localisations à partir de connaissances
spécifiques au domaine d'application du site. Ces balises nous permettre
de localiser des informations particulières. Nous avons ensuite
défini deux scénarios, l'un orienté agent, l'autre
orienté terminal mobile, qui nous ont permis d'expérimenter notre
architecture dans des contextes réduits et contrôlables.
Notre objectif est maintenant de complexifier les scénarios afin
d'étendre la mobilité des acteurs. De nombreuses pistes de
recherche s'ouvrent : la première, évidente, est de permettre le
déplacement de l'agent du portail Web au support mobile selon le contexte
d'utilisation. De nombreuses questions se posent alors : par exemple, que se
passe-t-il quand le cours est fini et que l'enseignant a encore des 'alertes'
sur son iPhone. L'étudiant peut-il avoir accès à une
interface similaire à celle de l'enseignant afin de réaliser son
état d'avancement par rapport au groupe ? Dans quels contextes l'ACA
doit-il se déplacer sur le terminal mobile afin d'aider l'apprenant ?
Notre architecture étant épiphyte, différentes
perspectives s'ouvrent afin d'adapter cette plateforme à d'autres
contextes et en particulier au contexte de l'aide à domicile d'une
personne à mobilité réduite. Il s'agit alors de coupler
notre architecture sur un portail Web domotisé. Notre objectif est alors
de permettre à la personne de disposer d'un support mobile intelligent,
se déplaçant avec elle dans son domicile afin de l'assister dans
ces activités quotidiennes.
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A
propos des auteurs
Florent CARLIER est maître de conférences en
Informatique à l’Université du Maine depuis septembre 2004.
Initialement rattaché au LIUM, il effectue actuellement sa recherche au
pôle Innovation en Éducation de l'Université du Maine
(INEDUM) rattaché au CREN de Nantes. Ses principaux axes de recherches
reposent sur l'analyse des flots d'informations échangés entre une
plateforme d'apprentissage et des systèmes mobiles. Ces architectures
reposent sur des technologies ambiantes et de réalités
augmentées. Des indicateurs de suivi de l'activité sont ainsi
générés afin de normaliser la représentation des
activités en situation de mobilité.
Adresse : CREN, Université du Maine, Avenue Messiaen, 72085 Le Mans Cedex
9
Courriel : florent.carlier@univ-lemans.fr
Valérie RENAULT est maître de
conférences en Informatique à l’Université du Maine
depuis septembre 2004. Initialement rattaché au LIUM, elle effectue
actuellement sa recherche au pôle Innovation en Éducation de
l'Université du Maine (INEDUM) rattaché au CREN de Nantes. Ses
recherches reposent sur la conception de systèmes multi-agents, et en
particulier d'Agent Conversationel Animé (ACA), facilitant
l'appropriation par les apprenants de plateformes d'apprentissages en ligne ou
mobiles.
Adresse : CREN, Université du Maine, Avenue Messiaen, 72085 Le Mans Cedex
9
Courriel : valerie.renault@univ-lemans.fr
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