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Coordination
pédagogique : une vision globale de l’accompagnement
personnalisé au DESS DICIT
Lydie Réné-Boullier Université
de Technologie de Compiègne
1. Introduction
Dans le contexte actuel, le développement des technologies de l’information
et de la communication pour l’éducation (TICE)
est considéré comme une obligation pour élargir l’accès
à la formation. Les technologies nouvelles transforment à
la fois les dispositifs, le rapport au savoir, les dynamiques d’apprentissage et
permettent une industrialisation de certains éléments. Mais
leur introduction n’a de sens que si elle permet de rationaliser
les coûts - pour assurer la pérennité et les résultats
de la formation – tout en affirmant, la responsabilité pédagogique
de l’institution enseignante et en garantissant la qualité
pour l’usager.
1.1. L’étudiant "virtuel"
Les critères de qualité sont à déterminer en
fonction de cet "usager", mais les étudiants ont du mal à
percevoir ce monde nouveau de la formation à distance et les
bouleversements qui vont en découler. Ils ont d’autant plus de mal
à définir a priori leurs attentes. C’est donc aux
porteurs du projet de définir les règles pédagogiques et
organisationnelles et la juste prise en charge des étudiants tout au
long de la formation. Comme le souligne Guy Le Bouëdec
[LeBouëdec02][1],
cette responsabilité de l’institution et du pédagogue ne
doit pas être obscurcie par le principe d’autonomie de
l’étudiant, qui reste un mot vide de réalité.
En effet, quelle forme prend l’autonomie dans la
réalité ? Chaque étudiant se sent plus ou moins
à l’aise sur une ou plusieurs techniques ou matières mais
l’autonomie universelle qui s’apparente fort à
l’autarcie est contraire à tout projet pédagogique,
construit pour et vers l’étudiant. L’accompagnement
nécessaire à la progression pédagogique peut être
plus ou moins prégnant suivant le degré d’expertise des
étudiants, mais il se doit toujours d’exister. Le Massachusset
Institut of Technology (MIT) ne s’y pas
trompé quand il laisse à disposition ses contenus gratuitement sur
le web. Il fait payer les services mis en œuvre pour accompagner les
étudiants, qui permettent l’élaboration de la construction
du savoir, et non les contenus. La plus grande Bibliothèque ne
façonne que les autodidactes avérés !
Cette exigence de l’autonomie, laissant l’homme seul face
à la machine, est peut-être une des raisons des taux
d’abandon de 50 et 70 % dans certaines
FOAD, alors que dans d’autres, ils tournent
entre 5 et 15 %.
Ces forts taux d’abandon laissent à penser que les
étudiants ont des raisons communes de quitter les formations. Les
entretiens que nous avons conduits, dans le cadre d’une recherche en
cours[2], ont permis de mettre
à jour des réalités qui peuvent paraître
évidentes mais qui sont souvent occultées :
L’étudiant est une personne qu’on ne
peut réduire à son rôle unique d’étudiant car
la formation s’inscrit dans son évolution (dû au
processus de formation), sa vie quotidienne et sociale. Il faut le regarder
comme une personne entière et ne pas considérer que son temps
d’apprentissage peut exister en dehors sa vie sociale. L’un et
l’autre vont s’influencer.
Les espaces/temps de formation se font aux croisements de
différents univers sociaux (Travail à domicile/vie personnelle
– Formation sur le poste de travail) qui induisent des sauts d’un
rôle social à l’autre et créent des tensions.
L’étudiant doit mobiliser des
ressources et des compétences multiples que la situation à
distance oblige à trouver en soi, alors que la formation classique
permettait une répartition entre - et avec - les enseignants et les
pairs. Ainsi l’étudiant doit à la fois gérer son
temps et ses activités, diagnostiquer ses faiblesses, demander de
l’aide, se débrouiller avec la technologie et accepter avec
tolérance les pannes techniques...
L’isolement dans la formation ouverte et à
distance (FOAD) est vécu difficilement.
Chaque doute sur l’organisation, sur un énoncé, sur une date
devient problème si la réponse n’est pas rapide, car
l’enseignant n’est pas là au moment où la question se
pose. L’apport pédagogique du groupe n’est plus, ou
n’est plus immédiat, ce qui freine la progression de la
pensée, la contradiction toujours favorable à la réflexion
et oblige à une constante motivation personnelle.
Le travail de l’étudiant à distance est donc plus
complexe que celui de l’étudiant en mode présentiel car il
ne peut pas s’appuyer sur un groupe (enseignants et pairs) et ni
évoluer à l’intérieur des repères sociaux
d’une formation classique (classes-horaires...) pris en charge par
l’institution.
1.2. L’enseignant multi-tâches
Face à ces obligations nouvelles de l’étudiant à
distance se dessinent celles de l’enseignant. Il doit à la fois
être expert du contenu, de la technologie (logiciels
adéquats/plateforme), et de l’édition des supports. Mais il
doit aussi devenir un scénariste ayant la maîtrise des
mécanismes de l’encadrement à distance, et un suiveur
sachant à la fois communiquer, encadrer, gérer les groupes. Il
n’est plus seulement l’expert du contenu, il doit aussi
connaître la réalité de la formation des adultes. Même
avec une équipe pédagogique qui les soutient, les enseignants
ressentent ce passage vers la formation distance, comme une remise en question
de leur profession et de leur rôle.
Des choix institutionnels surgissent : doit-on donner la charge des
cours en face à face aux enseignants et le tutorat à des tuteurs
comme c’est le cas entre cours et travaux dirigés ? Doit-on
séparer l’enseignement et le contenu ? Ou encore doit-on, pour
faire baisser les coûts, confier le contenu à un enseignant-auteur
et la forme à un éditeur garant des règles de
lisibilité et de structuration (ou spécialiste des outils
interactifs) ?
Durant chaque projet, toute l’équipe pédagogique doit
mobiliser ses ressources et son imagination afin que chacun trouve un rôle
à sa mesure. Rapidement, en général, un nouveau membre
apparaît : le tuteur. Il prend en charge la correction des
travaux à distance et l’animation des forums en partenariat avec
l’enseignant. Puis petit à petit, pour réguler
l’ensemble d’une formation dans ses échanges, le rôle
de coordination pédagogique s’impose comme une interface
humaine, garante des règles de l’institution mais à
l’écoute des enseignants, des tuteurs et des étudiants.
À travers le cas particulier du DESS
DICIT, nous allons vous présenter les rôles que nous avons
définis pour ces deux derniers protagonistes de l’histoire de la
formation à distance.
2. Le cadre particulier du DESS DICIT
À l’Université de technologie de Compiègne, le DESS
DICIT (Diplôme en Ingénierie de Communication Technologique
et Industrielle), a été le premier cursus complet à
distance de l’Université dès 1995. Il comportait 15
unités de valeur avec 13 enseignants/tuteurs. Il accueillait des
personnes en formation continue et des demandeurs d’emploi[3].
La rédaction technique n’étant pas un aboutissement
de filière, les étudiants avaient tous des formations et
des expériences différentes : scientifiques, techniques
ou littéraires.
Le projet des responsables n’était pas de créer une
formation "ouverte" et à distance où chacun pourrait se connecter
à volonté, sans contrainte ni guidance. Au contraire, la formation
ne devait mériter l’adjectif d’ouverte qu’à la
condition d’être "ouverte" à tous. Elle se devait
d’accueillir à la fois les étudiants
déterminés et ceux, hésitants face à la formation
à distance ou à la technique, qui possèdent pourtant les
qualités professionnelles et humaines nécessaires au
métier. Les interactions avec l’équipe pédagogique
allaient donc être fréquentes pour permettre à tous
d’avancer malgré leurs différences, au même rythme et
avec les mêmes chances.
Par ailleurs, la rédaction technique demande à la fois de
l’autonomie et une aisance dans le travail en groupe. Le projet
pédagogique des responsables visait donc l’apprentissage d’un
métier complexe nécessitant à la fois le maniement de
concepts, de méthodes, de techniques et une grande facilité
à communiquer. Pour y arriver, des choix pédagogiques avaient
été cadrés et certains nécessitaient
d’établir des règles strictes de suivi :
-
Un parcours complet, appuyé sur une progression
pédagogique conçue à la fois par les responsables
et les professionnels du métier associés au projet.
Ce parcours obligeait le groupe à avancer au même rythme,
pour suivre les modules dans le même ordre au même moment...
-
Une scénarisation précise des travaux
avec une date de remise butoir. Cette rigueur nécessitait un
suivi pour les étudiants et les enseignants. Les corrections
étaient attendues avec impatience, pour éclairer la
mise en œuvre de l’exercice suivant.
-
Des exercices à réaliser en groupe. Ces
travaux requéraient un médiateur ponctuel et réactif
(qui pouvait intervenir aussi en cas de problème entre un étudiant
et un enseignant/tuteur) tandis que l’évaluation du groupe
et de son avancement demandait un suivi quotidien.
-
La technique devait permettre au projet pédagogique
institutionnel de se mettre en forme (et non le contraire). C’est
une des raisons qui nous ont amenés à choisir la plateforme
Learning-Space de Notes. En effet, cette plateforme
très structurée permettait :
-
de s’appuyer sur des modèles
virtuels correspondant aux pratiques de formation présentielle
– salle de classe, cahier de texte, agenda, médiathèque,
carnet de note – pour retrouver des habitudes,
-
de créer des repères visuels
(voir figure 1) correspondant à nos
temps de formation et de regroupements, mais aussi aux temps forts
des différentes Unités de valeur,
-
d’afficher l’organisation
des Unités de valeur en détaillant leur scénarisation,
-
de suivre les étudiants personnellement,
-
de permettre des travaux de groupe (voir
figure 2) avec un suivi chronologique des actions
(sous forme de forum),
-
de renvoyer des corrections personnalisées
et collectives.
Sur la plateforme, pour chaque matière, les activités des
étudiants sont scénarisées dans la base Programme.
L’interface de cette base est présentée en fonction de
l'organisation du temps réel : 3 présentiels et 2 périodes
à distance.
Figure 1 : Interface du programme par matière (agenda
des travaux à rendre)
Le suivi du forum permet de voir si tout le groupe participe régulièrement.
Les outils offerts nous convenaient puisqu’il était bien
question de prendre en charge nos étudiants, de les suivre, de
les contrôler et de les aider au moment où la motivation
pouvait baisser. Il était donc essentiel de pouvoir suivre le travail
de chacun[4].
Figure 2 : Travail collaboratif par le forum asynchrone
Dès le départ, nous avons défini
précisément les rôles et les obligations pour chacun des
acteurs de la formation : responsable du projet, responsable
pédagogique, administrateur, enseignants, tuteur. Puis après les
premiers mois, en réponse à une demande des enseignants et des
étudiants, nous avons élaboré un rôle particulier de
coordination pédagogique pour prendre en charge la gestion des
échanges de la formation dans sa globalité. Cette fonction, qui
n’est reconnue dans aucune plate-forme, semble aujourd’hui de plus
en plus reproduite dans les formations à distance. Sa définition
s’est finalisée au fur et à mesure de la première
année.
2.1. Le rôle de tuteur
Le DESS est un diplôme professionnel de
rédaction technique, de ce fait la moitié des enseignants sont des
gens de terrain qui ont un emploi dans la spécialité, en plus
d’être enseignant. L’autre moitié est composée
d’enseignants d’université qui ont d’autres fonctions.
La plupart assurent formation en face à face et correction à
distance. Pourtant, dès la troisième année, une fois les
scénarisations misent au point et les exercices et travaux cadrés,
certains ont souhaité avoir recours à un tuteur pour se
dégager du temps. Cette fonction de tutorat est donc occupée soit
par enseignants, soit par des tuteurs mais c’est bien le rôle de
tuteur dans notre formation à distance qu’il s’agit ici de
définir, qu’il soit ou non doublé du rôle
d’enseignant.
Nous avons choisi comme tuteurs (au sens strict) des anciens du
DESS pour des raisons qui nous semblent
essentielles. Ils sont venus se former à l’université en
formation continue, ils ont déjà une connaissance parlante du
métier. Ils ont été repérés pour la
qualité de leurs travaux, choisis par un enseignant et acceptés
par les responsables. Ils connaissent notre plate-forme, toute
l’équipe pédagogique et ils ont assimilé nos
règles et notre organisation.
Cela permet à nos tuteurs :
de comprendre plus facilement la tâche à
effectuer par les étudiants car ils ont été
confrontés aux travaux qu’ils proposent,
d’avoir une idée de la charge de travail
effective du fait que plusieurs matières sont réalisées en
parallèle (les enseignants ont moins cette vision globale de la charge de
travail),
d’interpréter les signes de lassitude ou de
non-compréhension car ils ont vécu aussi cette surcharge cognitive
due à la formation (travail en entreprise ou stage et formation)
et l’ont partagée avec leurs pairs.
Avant la formation, le tuteur doit organiser le travail, évaluer le
temps de réalisation effectif des travaux. Il doit aussi s’il le
peut clarifier le contenu. En effet, chaque année, il faut revenir sur
l’organisation d’un module, préciser un
énoncé... Les tuteurs assistent en partie aux cours en face
à face. Cela leur permet d’avoir connaissance de ce qui a
été dit. De plus, la rencontre avec les étudiants est
essentielle pour amorcer la communication à distance et se faire une
première idée des différentes personnalités du
groupe. Il sera ensuite plus facile d’entrer en communication avec
l’étudiant.
Pour les corrections, un tuteur est toujours positif même
s’il fait apparaître les points à faire évoluer, et
les erreurs. Il doit créer un environnement d’apprentissage amical,
surtout pour les travaux de groupe où il est essentiel de maintenir
l’unité. C’est là qu’il devient psychologue : il
encourage telle ou telle personne à prendre plus de part dans un
débat, à freiner son ardeur ou son vocabulaire, à ne pas
garder le leadership.
Le tuteur a un vrai rôle pédagogique. Il doit être au fait
du contenu pour faire des corrections pointues et régulières, car
l’évaluation en cours d’apprentissage est importante pour que
l’étudiant progresse. Les corrections sont obligatoirement
personnalisées et détaillées pour permettre à
l’étudiant de reprendre son travail en sachant comment
l’améliorer. Un corrigé type peut être offert en
supplément. C’est aussi au tuteur que revient la charge de traquer
la triche, en comparant les fichiers, les auteurs, les styles... Pour
l’examen final, en classe et sur machine, la présence de
l’enseignant et les heures de « dépose » des
fichiers sur le serveur restent les garants de la sécurité pour la
qualification finale.
Il est à noter que nous avons enlevé au tuteur le rôle
technique qui lui est parfois attribué, car notre administrateur
réseau fait office de hot-line informatique. Cependant, le tuteur
pourrait rapidement se transformer en hot-line pédagogique
ouverte 7 jours sur 7, et 24 heures par jour, puisque le courriel fonctionne en
permanence. Heureusement cette assiduité ne lui est pas demandée
car, rappelons-le, le tuteur est aussi un professionnel qui a d’autres
obligations. Les règles de réponse pour des questions de cours
sont d’un à deux jours (hors week-end) ; par contre, il est
impératif que les corrections arrivent dans les 3 jours aux
étudiants (week-end compris). Cela ne pose en général pas
de problème puisque les tuteurs proposent, eux-mêmes, leurs jours
de corrections au coordinateur pédagogique qui gère le planning
global de la formation.
La fonction du tuteur est souvent sous-évaluée alors
qu’elle nécessite de mettre en pratique de multiples
compétences. Au DICIT, leur fonction est
reconnue, ils font partie de l’équipe pédagogique, et sont
payés sur le même barème que les enseignants. Pourtant ils
se sentent parfois isolés. Le coordinateur pédagogique intervient
alors pour aménager leur travail, les motiver, les écouter et leur
permettre de gérer chaque étudiant individuellement.
2.2. Le rôle de coordinateur pédagogique
À la différence de certains intervenants, les autres fonctions
du coordinateur sont secondaires, il est le soutien de la promotion en cours et
reste donc joignable, 7 jours sur 7, de 9h à 22h, pour répondre
aux problèmes de tous.
2.2.1. Souvent en amont avec les enseignants
En ce qui concerne les enseignants, ils ont des attentes précises. La
formation à distance les oblige à se remettre en question et
à faire évoluer leurs manières d’enseigner. Ils
veulent discuter des changements d’ordre pédagogique à
opérer. Ils ont besoin de soutien pour la composition et la
présentation des cours sous forme électronique, d’une aide
dans la rédaction de leurs scénarii pédagogiques et
enfin pour la mise en place des documents sur la plate-forme. Ils
s’attendent à être dépannés, à recevoir
une réponse rapide à leurs appels au secours. De plus, ils
préparent chacun leur module sans visibilité globale de la
formation ou avec une disponibilité réduite pour rencontrer les
autres enseignants. Ils éprouvent, eux aussi, le besoin d’une
personne ressource qui leur consacre du temps, les assiste, les conseille et les
coordonne.
Figure 3 : Courriel d’une tutrice pour faire le point
sur les premières corrections
Le plus délicat est d’établir des relations de confiance.
Les enseignants ne doivent pas voir le coordinateur comme un "contrôleur"
mais comme un conseiller même s’il a regard sur leur travail. Il est
donc important de prendre le temps de discuter avec eux de la
scénarisation de leurs cours, des relations avec les tuteurs, des moyens
de correction et des règles de vie de la formation à distance. Le
premier contact permet de mieux connaître leur projet, de pouvoir les
assister au besoin. Le coordinateur aide les enseignants pour la prise en main
des outils informatiques (plate-forme, logiciels) puis au dépannage
rapide sur le site quand les liaisons techniques sont perturbées (pour
mettre un fichier sur la base, pour ouvrir une entrée d’exercice
à leur place...). Quand il connaît les contenus et que les
enseignants ne sont pas joignables, il peut aussi répondre aux
étudiants en cas d’urgence.
2.2.2. Dès le début avec les tuteurs
Les enseignants-tuteurs, avant le début de la formation, proposent
leur jour de correction au coordinateur qui prépare le planning global.
Le coordinateur estime avec chacun la charge de travail demandée aux
étudiants afin d’espacer les travaux, dans une même
matière, mais aussi ne pas entraîner une surcharge sur plusieurs
matières, ceci en prenant en compte des desiderata
d’organisation personnelle des tuteurs.
Afin de respecter les règles de correction, les tuteurs se tournent
vers le coordinateur quand ils pressentent qu’ils ne pourront pas tenir
une date de correction, ils obtiennent alors un délai que le coordinateur
transmet aux étudiants. Comme les étudiants sont
pénalisés sur leurs notes s’ils prennent du retard, sans
donner une excuse valable au préalable, la règle s’applique
aux tuteurs qui sont pénalisés financièrement s’ils
n’avertissent pas dans les temps. Ce passage obligé par le
référent institutionnel laisse une trace qui permet de
régler les futurs problèmes de notation ou de paiement.
De même, le coordinateur, qui a en charge le moral et la motivation des
étudiants, qui reçoit les doléances et les excuses, se doit
d’avertir le tuteur le plus rapidement possible quand un problème
se fait jour. Ainsi celui-ci peut rectifier son action (rendre un corrigé
type plus tard, par exemple !) pour ne pas pénaliser un
étudiant qui a une excuse valable. Cet échange peut intervenir
plus simplement quand le coordinateur sent une baisse de motivation ou une
attente de suivi plus forte de la part d’un étudiant, ce qui permet
au tuteur d’être plus attentif. De la même façon, dans
son rôle de casque-bleu entre les enseignants-tuteurs et les
étudiants, le coordinateur peut avoir à intervenir pour calmer une
relation qui prend feu entre les deux parties. Cette intervention est souvent
délicate car les échanges à distance sont perçus
comme froids et sans autre vecteur de communication situé, plus à
même de nuancer les propos. Comme ils portent sur un sujet brûlant
"le travail et la mise en œuvre des capacités de
l’étudiant" ces échanges peuvent rapidement
s’enflammer sur la base d’un malentendu. Il faut alors beaucoup de
diplomatie pour ramener le calme.
Ainsi, enseignants et tuteurs s’appuient sur le travail du
coordinateur, lui font confiance et n’hésitent pas à
échanger fréquemment avec lui malgré son rôle de
pseudo-surveillant.
2.2.3. Toujours avec les étudiants
La rédaction technique ne demande pas un parcours antérieur
imposé et de nombreux professionnels peuvent y trouver une
réinsertion à partir d’une spécialisation
première, restée sans débouché. Notre public est
donc hétérogène par la filière, l’âge,
l’expérience, les connaissances, les compétences et la
socialisation. Il est essentiel pourtant de créer une vraie promotion
dont les membres soient solidaires. C’est le travail du coordinateur.
Ces différences, qui font la richesse des promotions, ne sont pas
toujours simples à gérer. Les étudiants, qui sortent de
maîtrise, ont une habitude des exercices de type universitaire mais de
réelles difficultés à appréhender le monde de
l’entreprise. Les professionnels ont plus de mal avec les concepts et
parfois même avec la technique. Quant aux demandeurs d’emploi
(surtout ceux de longue durée), c’est la formation en
elle-même qui est un souci quotidien même quand elle les aide, au
bout du compte, à se réinsérer. Ils doivent retrouver
à la fois une identité, une volonté, une organisation pour
le travail en solo et faire face à tous les problèmes de vie
ordinaire. Ces publics ont donc des attentes différentes mais tous sont
demandeurs d’une écoute empathique. Le coordinateur est là
pour leur répondre, sur le stage, sur l’organisation de la
formation ou sur les évaluations, sans pour autant déranger les
enseignants-tuteurs, qui ne sont pas obligatoirement disponibles toute la
journée.
Les périodes de formations en face à face sont un atout, outre
le fait qu’elles permettent de créer la synergie de groupe,
elles restent un moment important de la formation à distance. En
plus du recadrage avec les enseignants, ces périodes permettent
au coordinateur de voir évoluer le groupe et ses réseaux,
de prendre part et d’organiser sa vie (fêtes, repas) et ses
rituels. Les anniversaires, comme le souligne Christian Helson [Helson03]
sont des moments importants tant sur le plan collectif qu’individuel.
Le tableau 1 permet de préparer,
avec les intéressés, les fêtes qui souderont la promotion
durant les regroupements.
Prénom |
Dates de naissance |
Ages |
|
|
Audrey |
24/06/80 |
22 ans |
Juin |
6 |
Christine |
18/07/64 |
38 ans |
Juillet |
7 |
Sophie |
27/10/68 |
34 ans |
Oct |
10 |
Patrick |
15/12/55 |
47 ans |
Déc |
12 |
Aude |
23/06/79 |
23 ans |
Juin |
6 |
Anaïs |
08/05/64 |
38 ans |
Mai |
5 |
Caroline |
25/02/55 |
47 ans |
Fév |
2 |
Jean-Pierre |
07/09/59 |
44 ans |
Sept |
9 |
Caroline |
20/07/72 |
30 ans |
Juillet |
7 |
Pascal |
24/07/77 |
25 ans |
Juillet |
7 |
Charles |
17/05/72 |
30 ans |
Mai |
5 |
Tableau 1 : Tableau des anniversaires à souhaiter
Les enseignants-tuteurs suivent les progrès des étudiants pour
leur matière mais n’ont pas une vision globale des personnes.
C’est le coordinateur qui prend en charge le groupe, dans sa
diversité, en tenant compte de ses particularités, sur toute la
longueur de la formation. C’est lui qui écoute les problèmes
de chacun, qui les soutient aussi bien le week-end que le soir quand ils se
mettent enfin sur leur ordinateur, après le travail.
Cette connaissance est importante pour deux raisons.
-
La première est la constitution des groupes
de travail : suivant la matière et la taille des groupes,
il est essentiel de penser la répartition des individus (connaissance
de la matière, aisance dans la communication, prise de responsabilité,
animosité...).
Comme plusieurs groupes peuvent travailler de front durant la même
période, il est important de faire varier les membres des différentes
équipes pour permettre :
-
à chacun de travailler dans une
équipe différente avec des personnalités
diverses, c’est une expérience riche pour le travail
en entreprise,
-
de changer les chefs de groupe qui émergent
automatiquement,
-
d’éviter la formation de
sous-groupes à l’intérieur de la promotion.
Tableau 2 : Tableau des groupes de travail avec
tri possible
La seconde raison est le relais dans les cas
d’urgence. En effet, quand un étudiant a un problème grave
ou qu’il est démoralisé, le coordinateur peut faire appel
à "son" réseau pour le seconder. Ce soutien, par les pairs, est
rapide et efficace : mails, coups de téléphone plus
fréquents, parfois visite ou organisation de soirées...
2.3. Les outils avec plus de détails
Pour les étudiants, la question de confiance est indispensable. Les
étudiants doivent percevoir le coordinateur comme un appui autant sur le
plan de la formation que privé. En effet, dans une formation à
distance c’est la personne entière qui
"entre" en formation, puisque son lieu de travail est
son lieu privé (sa maison – son travail). Les problèmes
domestiques influencent ainsi tous les aspects de la formation.
On ne peut se voiler la face, la formation à distance multiplie les
désorientations. En plus d’une remise cause, due à
la reprise de toute formation, l’isolement est pesant, le face à
face à la machine moins convivial que ne le pensent les informaticiens[5],
les ajustements de groupe manquent[6],
les repères temporels aussi. Pas de début ni de fin de cours
qui en formation en face à face sont établis par l’institution.
On oublie le temps devant son ordinateur, ou on se perd dans des détails.
Certains jours, il faut avoir de la volonté et de la persévérance
pour se mettre devant son PC, hors contexte
de travail (salle de classe, bureau...), car les tentations sont grandes
et à portée de main (télévision, frigo...).
La perte de repères est réelle, même si elle varie
selon les individus. C’est au coordinateur de remettre en place
des repères, au fur à mesure que certains se désagrègent,
par un suivi personnel constant, à la fois sur le plan psychologique
et parfois social. Le téléphone reste à ce moment
l’outil essentiel, celui qui transmet la voix humaine alors que
le courriel est trop impersonnel.
Un suivi régulier du travail s’établit avec des tableaux
de suivi par matière, par session et par étudiant. La plupart du
temps, ces tableaux sont à créer, puisque les outils de
coordination ne sont pas prévus dans la conception même des
plates-formes. Ces tableaux permettent de visualiser rapidement ceux qui
"décrochent". Dans ce cas, le courriel est le premier media pour venir
aux nouvelles. Si la réponse n’est pas assez rapide le
téléphone prend le relais. Pour les exercices en groupe
nécessitant des activités en forum, le coordinateur est parfois
appelé pour régler les échanges et solliciter ceux qui
restent en retrait.
Enfin, comme prévention à une démoralisation, un mail
hebdomadaire est demandé à jour fixe sans sujet
précis[7]. Ce courriel
défouloir permet de juger du moral des troupes : obligation est
faite de répondre à tous personnellement. Ce mail sert donc
à la fois à resserrer les liens (beaucoup d’étudiants
se confient facilement par écrit) et à repérer les absents
momentanés (les distraits : houps !
c’était jeudi ?, les occupés :
désolé, nous sommes vendredi
mais...) et ceux qui ont besoin de soutien. Mais même un
courriel anodin peut être un appel au secours, il faut apprendre à
déceler les indices entre les lignes, les fausses plaisanteries et les
banalités. Faire le diagnostic des courriels est un travail de fond et
les courriels du "SOS" au
"RAS" obligent à bien connaître les
interlocuteurs pour ne pas se tromper et anticiper la démotivation ou la
désorientation.
Semaine |
38 |
39 |
40 |
41 |
DICIT |
43 |
44 |
Gaelle |
X |
X |
XX |
X |
|
X |
X |
Laëtitia |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Dominique |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Bruno |
X |
X |
|
X |
|
X |
X |
Hervé |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Gilles |
X |
X |
malade |
X |
|
|
|
Patrice |
X |
X |
X |
X |
|
X |
? |
Pascal |
X |
X |
X |
X |
|
X |
??? |
Christine |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Marie |
X |
X |
|
X |
|
X |
X |
Nathalie |
X |
X |
|
X |
|
? |
? |
Sylvie |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Sophie |
X |
X |
X |
? |
|
X |
|
Patrick |
X |
X |
X |
X |
|
X |
X |
Caroline |
X |
X |
X |
X |
|
X |
??? |
Yves |
X |
X |
|
X |
|
X |
|
|
Joint par téléphone |
|
A rappeler/à surveiller |
? |
Courriel autre sujet |
Tableau 3- Suivi des courriels du mardi (extrait)
Si le lendemain du jour fixé, un nom reste à l’index, il
est nécessaire de téléphoner pour comprendre le
problème et trouver rapidement une solution. Cette régulation
à long terme permet d’assurer les meilleures conditions de travail,
jusqu’à l’obtention du diplôme, car les
étudiants se sentent soutenus.
3. Conclusion
La fonction de tuteur est essentielle à la formation à distance,
si l’on prend comme postulat "la formation
avec un accompagnement sur chaque matière, ses techniques et ses
outils". Ce rôle de suiveur pédagogique permet
alors à l’étudiant de progresser, de comprendre ses
faiblesses et de les combler, d’avoir un interlocuteur qui connaît
son sujet.
Dans la fiche
d’ALGORA[8]
concernant les fonctions d’accompagnement, le tutorat est plus large.
Certains points comme :
Réaliser des opérations de bilan, validation
des acquis professionnels, positionnement,
Concevoir des parcours, des éléments de
parcours ou des documents complémentaires
Coordonner son travail avec celui d’autres tuteurs ou
formateurs en fixant des règles d’organisation, en se faisant le
relais des remarques et évaluations que les apprenants formulent ne
rentrent pas dans les fonctions des tuteurs au
DICIT.
Au DESS DICIT, le tutorat est plutôt
rattaché à un contenu, à un domaine, pas à
l’organisation. Ce rôle de tuteur est variable suivant les
formations, il peut être plus ambitieux et couvrir une partie de la
coordination. Nous avons préféré scinder les deux aspects
du suivi, les tuteurs suivent les étudiants sur de petits parcours (deux
à trois mois) et sur une matière, alors que le coordinateur les
suit sur toute la formation et s’occupe de manager à la fois les
tuteurs et les enseignants.
La coordination réalise un suivi plus étendu à la fois
pédagogique, psychologique et social, mêlant un rôle de
soutien à un rôle institutionnel. En effet, pour reprendre la
fiche d’ALGORA, et faire un
inventaire plus complet de la coordination. On peut dire que :
"La coordination recouvre un certain nombre de tâches qui
incluent :
- la communication institutionnelle,
- la démarche qualité,
- l’efficacité et l’homogénéisation de la
formation,
- l’évaluation du groupe et de son avancement,
- la médiation et la régulation des conflits,
- le suivi des règles techniques et de civilité,
- l’accroissement des compétences de l’équipe
pédagogique,
- l’organisation du travail des intervenants ponctuels,
- la communication avec les entreprises,
- le soutien de la synergie de groupe et le suivi du moral des
troupes... "
L’accompagnement personnalisé a
été, pour nous, un choix face à la volonté souvent
affichée de parcours personnalisés. Le DESS
DICIT en est à sa septième promotion, les rôles ainsi
définis conviennent à notre projet et notre organisation. Certains
les diront contraires à l’autonomie des étudiants,
l’expérience nous montre pourtant que cette prise en charge,
choisie et affichée, respecte leur personnalité et les aide
à se structurer à distance.
Figure 4 : Courriel d'un ancien étudiant à
la fin de sa formation
Références
Bibliographie
[Blandin02]
Blandin. B. (2002). Les mondes sociaux de la
formation. Éducation permanente. Les TIC au service des nouveaux
dispositifs de formation. N° 152. pp 199-211.
[Helson03]
Helson. C. (2003). Être
accompagné dans ses états d’âge : l’effet
d’accentuation des dates anniversaires. Éducation permanente.
L’accompagnement dans tous ses états. N° 153. pp
69-77.
[LeBouëdec03]
Le Bouëdec.G. (2003). La démarche
d’accompagnement, un signe des temps. Éducation permanente.
L’accompagnement dans tous ses états. N° 153. pp
13-18.
Bibliographie Web complémentaire
[Algora03a]
Algora (anciennement Oravep). (2003). Étude
comparative technique et pédagogique des plates-formes pour la formation
ouverte et à distance. http://www.educnet.education.fr/superieur/plateforme.htm
[Algora03b]
Algora. (2003). Mise en œuvre des plates-formes
pour la formation ouverte et à distance : les fonctions
d’accompagnement. http://ressources.algora.org/ressources/environnements/lms/pfm.asp
[Chasseneuil03]
Collectif de Chasseneuil. (2003). Formations ouvertes
et à distance : l’accompagnement pédagogique et
organisationnel. http://ressources.algora.org/reperes/comprendre/chasseneuil/tel.asp
[Jaudeau03]
Jaudeau, M. (2003). Comment fidéliser les
cyberétudiants ? Quelques points essentiels.
http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=16764.
[Paquette03]
Paquette D. (2003). Le rôle des tuteurs et des
tutrices : une diversité à appréhender. Revue du
Conseil Québécois de la Formation à Distance. 5,1,
pp7-35.
http://cqfd.teluq.uquebec.ca/Activites/DistanceS/dist_ant_/Vol5N1/vol5n1.html
[Pettingrew03]
Pettingrew F. (2003). L’encadrement des cours
à distance : profils étudiants. Revue du Conseil
Québécois de la Formation à Distance. 5,1, pp 99-111.
http://cqfd.teluq.uquebec.ca/Activites/DistanceS/dist_ant_/Vol5N1/vol5n1.html
[Bernatchez03]
Bernatchez, P.A. (2003). L’encadrement des
apprenants par la télématique. DistanceS. 2,2, pp 65-79. http://cqfd.teluq.uquebec.ca/IN_Auteurs/in_auteurs.html
[BéginGagné03]
Bégin J et Gagné P. J. (2003).
L’encadrement des études à distance par des personnes
tutrices : qu’en pensent les étudiants ?. DistanceS. 5,1,
pp. 51-83.
http://cqfd.teluq.uquebec.ca/IN_Auteurs/in_auteurs.html
[DionneMercier03]
Dionne, M., and Mercier, J. (2003). Profil des activités
d’encadrement comme soutien à l’apprentissage en formation
à distance. Revue du Conseil Québécois de la Formation
à Distance 3, 2, pp 69-99. http://cqfd.teluq.uquebec.ca/IN_Auteurs/in_auteurs.html
[Hill03]
Hill, P. (2003). Comment étendre la portée
de la formation à distance sans sacrifier le sens des relations humaines.
Pacific Health Dialog 7,2, pp 76-78.
http://www.spc.int/phs/Francais/FR/publications/PHD/PHD-FR-pages76-78.pdf
[Lameule00]
Lameule, G. 2000. Former et échanger par les
réseaux. http://www.edusud.org/ressources/ingenierie/foad.doc
[Lebel03]
Lebel, C. (2003). Plaisir des mots :
L’intervention auprès de l’étudiant à distance
peut-elle être douloureuse et dangereuse ? Revue du Conseil
Québécois de la Formation à Distance 4, 2, pp 75-78.
http://cqfd.teluq.uquebec.ca/IN_Auteurs/in_auteurs.html
[MinistèreDGEFP03]
Ministère de l’emploi et de la
solidarité, Délégation Générale à
l’Emploi et à la Formation Professionnelle. (2003). Circulaire
DGEFP N° 2001/22 du 20 juillet 2001 relative aux formations ouvertes et/ou
à distance "FOAD".
http://ressources.algora.org/reperes/reglementation/textes/dgefp0122.asp
[Morrison03]
Morrison, D. (2003).. Project GOLD : Supporting
Distance Learning Students. Ariadne,
http://www.ariadne.ac.uk/issue28/gold/
A
propos des auteurs
Lydie Réné-Boullier est formatrice en
mathématiques, elle a repris des études en Sciences de
l’éducation à Amiens, puis en Communication à
Paris XIII. Ingénieur d’études à
l’Université de Technologie de Compiègne, elle a
été chef de projet organisationnel du Campus Numérique
Insecte. Elle assure la coordination pédagogique du
DESS DICIT depuis 7 ans. Elle
s’intéresse à l’accompagnement global des personnes
apprenantes et aux raisons de l’abandon.
Adresse : Laboratoire d’Ingénierie
Pédagogique
Université de Technologie de Compiègne
BP 60319-60203 Compiègne, CEDEX, France
Courriel : lydie.rene-boullier@utc.fr
[1] "L’accompagnement
se fait toujours à l’occasion d’une fonction d’autorité,
donc au sein d’une institution, et en référence aux
finalités, aux valeurs et aux critères de celle-ci.... Ne
plus s’en remettre à d’autres qui pensent pour lui.
Cette situation, sans doute exaltante pour l’autonomie, est en réalité
angoissante sinon désespérante, tant l’incertitude
est grande... voilà le contexte dans lequel surgissent assez naturellement
le besoin et l’offre d’accompagnement..." [LeBouëdec02].
[2] Recherche en cours dans le
cadre d’un DEA :
"La désorientation dans l'apprentissage
à distance, comme moment de recréation de compromis entre
principes industriel et domestique" (nom provisoire),
Laboratoire Costech à l’Université de Technologie de
Compiègne.
[3] Aujourd’hui le cursus est
de 16 unités de valeurs et 19 enseignants/tuteurs et il accueille aussi
des apprentis.
[4] Dans les captures
d’écran, les noms ont été cachés ou seuls les
prénoms sont utilisés. Pour les tableaux, nous avons
transformé les prénoms rares pour en mettre de plus usités.
[5] L’informatique est un
pré-requis de base pour les formations à distance et il reste
souvent un obstacle. Les personnes débutantes hésitent quand elles
sont seules –elles ont peur de faire une bêtise et cela les
paralysent.
[6] Lors d’un cours en face
à face, la réponse à une question est utile à toute
la promotion. De plus, le fait de voir ses collègues poser des questions
permet à l’étudiant reprendre confiance en ses
capacités (je ne suis pas le seul à ne pas avoir tout
compris...).
[7] Il s’agit là d’un
équivalent de la fonction phatique du langage analysée par
Jakobson dans son modèle. (Essais de linguistique, éditions
de minuit).
[8]
Algora - Formations Ouvertes et Réseaux. Association soutenue par le
Ministère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité
(par le biais de la Direction Générale de l’Emploi et de la
Formation Professionnelle), qui a pour objet d’accompagner et de
promouvoir le développement de la FOAD et l’usages des TIC dans les
systèmes de Formation professionnelle. Les fiches fournissent, aux
concepteurs de dispositif de formation à Distance, des
éléments permettant de dimensionner et d’organiser un
projet.
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