GT NUM Gestes professionnels
La crise sanitaire qu’a connue la France au printemps 2020 a conduit les enseignants à s’adapter à de nouvelles modalités mêlant présentiel et distanciel selon différents degrés d’hybridation entre les deux. Ces formes d’enseignement « hybrides » étaient déjà en partie visibles avant la pandémie de COVID-19. A travers l’usage des ENT et des plateformes collaboratives, mais aussi à travers des dispositifs de type classe inversée ou autres dispositifs innovants (Bechetty-Bizot, rapport IGEN, 2017), des changements ont pu être observés dans la sphère scolaire qui ne se limite plus aux murs de la classe : un renouvellement de l’espace-temps et de l’organisation scolaire que l’on a pu désigner sous le terme d’ « école étendue » (Genevois & Poyet, 2010). Les enseignants ont dû trouver des solutions pour s’adapter et faire face à un contexte totalement nouveau. Si certains ont pu parler d’innovation-rupture, il est fort probable que les enseignants aient pris appui sur leurs pratiques antérieures : en cela il n’y aurait ni disruption ni saut dans l’inconnu, mais plutôt adaptation à partir de l’environnement proche. Les enseignants ont dû apprendre à gérer l’incertitude et à s’adapter à un environnement de travail transformé, et pour certains complètement nouveau (Hamon & Genevois, 2017). A la suite d’enquêtes nationales (Genevois, Lefer Sauvage et Wallian, 2020; Wallian, Lefer Sauvage & Genevois, 2020) conduite auprès d’enseignants et d’étudiants sur toute la France (métropole et DROM compris), les résultats amènent à repenser (repanser) la relation pédagogique et à focaliser l’attention sur les formes de continuités / discontinuités pédagogiques, notamment de l'identité professionnelle enseignante et de la professionnalisation (Lefer Sauvage, Genevois, Wallian et Mercier, 2020).
Dernière mise à jour : 9 avril, 2021 - 10:15